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24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 00:32

 

On savait déjà que l’Eglise catholique considérait l’athéisme parmi « les faits les plus graves de notre société », cette affirmation étant écrite dans son « Directoire général pour la catéchèse ». Mais l’on ne savait pas pourquoi.

Dans un message du 6/08/2010 « aux jeunes du monde », afin de les inviter aux XXVI èmes journées mondiales de la jeunesse en 2011 à Madrid, le pape Benoît XVI a affirmé :  

 

« Or l’expérience enseigne qu’un monde sans Dieu est un enfer où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance. A l’inverse, là où les personnes et les peuples vivent dans la présence de Dieu, l’adorent en vérité et écoutent sa voix, là se construit très concrètement, la civilisation de l’amour, où chacun est respecté dans sa dignité, où la communion grandit avec tous ses fruits. » 

 

Ce message a été repris par les principaux medias et a été diffusé dans toutes les églises catholiques du monde entier ainsi que sur tous les sites internet catholiques. On peut donc considérer que des centaines de millions de personnes en ont eu connaissance.

Ce message du pape est très important car il informe enfin sur la réalité de la vie des athées et des dangers de l’athéisme. Il est d’autant plus important que ceux qui ont été dès leur naissance baignés dans la religion peuvent ne pas connaître cette triste et dangereuse réalité.

 

Ainsi, « les jeunes du monde » doivent savoir que l’athéisme a pour conséquence un monde si atroce qu’il est un enfer.

Ils doivent savoir également que l’égoïsme prime chez les athées et qu’ils sont frustrés d’amour. Ils sont aussi en manque de joie et d’espérance. Leurs familles sont divisées et plus grave encore, ils sont porteurs de haine entre les personnes et les peuples.

Par contre, quand on vit avec la présence de Dieu, c’est le bonheur assuré, l’humanité connait une véritable « civilisation de l’amour » et les hommes se respectent enfin.

Face à de telles affirmations, on est en droit de se demander dans quel monde vit le pape. De quels peuples et de quels hommes parle-t-il ?

Les athées seront certainement étonnés de la manière dont le pape les décrit et du danger qu’ils représentent. Il est difficile de ne pas en conclure qu’ils sont les responsables de tous les conflits, de tous les massacres et des explosions de haine que l’on constate actuellement.

 

Néanmoins, la lecture de ce message du pape m’a conduit à me demander jusqu’à quel point une grande majorité de croyants de toutes religions pouvait adhérer à cette description de l’athéisme et des athées. Je pense que cette description est largement partagée.

Aussi, il m’a semblé nécessaire de proposer une analyse factuelle de l’athéisme.

 

Du fait de sa terminaison en « isme », l’athéisme se doit d’être une doctrine, une théorie, une idéologie. Elle est par définition la doctrine des athées.

Cette doctrine s’exprime en quelques mots : la négation de toutes les divinités tant qu’il ne sera pas prouvé par des preuves tangibles qu’elles peuvent exister. Rien de plus, rien de moins.

C’est certainement la plus simple des doctrines humaines au point qu’on est en droit de se demander si on peut l’appeler doctrine. D’autant plus qu’elle a pour seul but de nier l’existence d’êtres dont il n’a jamais été apporté la moindre preuve de leur réalité.

L’athéisme n’est que le refus du dogme des religions sur l’existence d’un ou des dieux tant qu’on ne leur a pas prouvé le contraire. Il n’est donc pas aussi un dogme comme certains l’affirment, mais son contraire, puisque ce principe peut à tout moment être remis en question.

Doit-on rappeler que le refus des dogmes est le fondement du raisonnement scientifique ?

Il est donc tout à fait cohérent d’affirmer comme Antonio Lopez Campillo et Juan Ignacio Ferreras :

 

« L’athéisme est un isme sans doctrine spécifique ; il se nourrit de la pensée et des découvertes d’autrui, celles des physiciens, des chimistes, des biologistes, des géologues, des anthropologues, des historiens et tant d’autres chercheurs dans le monde. »

 

Mais il est utile d’ajouter que l’athéisme se nourrit avant tout de l’absence totale de preuves de l’existence de dieux.

 

Ainsi les athées ne vivent pas avec l’idée qu’un dieu peut les guider, les contrôler, les punir, les récompenser. Ils ne croient pas à la vie éternelle, et ne se prosternent devant aucune statue.

C’est tout ce que les athées ont en commun. Cela en fait-il une idéologie, une doctrine ?

L’athéisme ne se pratique pas car ce n’est qu’une non-pratique. Ce n’est pas plus une croyance car c’est une non croyance. Prétendre que l’athée est un croyant, c’est considérer qu’un non-conformiste est un conformiste, qu’un non-violent est un violent, qu’un non-voyant est un voyant, etc...

 

L’athéisme ne propose aucune morale, aucune manière de vivre, aucune rencontre, aucune politique, aucune philosophie, aucune idole, aucun texte fondateur, aucun système de pensée, aucune communauté, aucun sentiment, aucun maître, aucune soumission.

L’athéisme n’interdit rien, n’impose rien. Il n’a aucune vision particulière de la société si ce n’est qu’il refuse qu’elle soit soumise à un dieu. L’athéisme n’interdit à personne de croire en Dieu mais implique un refus aux croyants à prétendre diriger la société au nom de ce même Dieu.

L’athéisme ne propose aucune clé du bonheur, ne conseille, ni ne promet rien.

L’athéisme ne peut pas s’imposer et ne peut donc pas être totalitaire car on ne peut imposer ce qui n’est qu’une façon de penser même si elle est aussi simple que l’athéisme.

 

L’athéisme s’arrête à sa définition. Dès que l’on veut aller un peu plus loin que sa définition, on peut trouver autant d’athéismes que d’athées.

Un athée peut être raciste, antiraciste, criminel, bienfaiteur, égoïste, généreux, lâche, courageux, violent, doux, cruel, compatissant. Rien ne définit un athée si ce n’est qu’il est en accord avec l’athéisme comme simple négation des divinités.

Un athée tel Xavier Beauvois peut réaliser un film comme « Des hommes et des Dieux » que la Conférence des évêques de France a qualifié de « chef-d’oeuvre de paix ».

Comment un athée a-t-il pu réaliser un tel « chef d’oeuvre de paix » alors qu’il est censé vivre dans la haine si l’on en croit le pape ?

Faut-il rappeler qu’aucun massacre n’a jamais été perpétré au nom de l’athéisme ? Personne n’a jamais tué au nom de l’athéisme.

 

Il n’y a pas d’athéisme intégriste, fondamentaliste ou extrémiste ou alors tous les athées sont intégristes, fondamentalistes ou extrémistes. On n’est pas plus ou moins athée. L’athéisme n’a pas évolué depuis sa définition. Les athées que l’on traite d’intégristes, de fondamentalistes ou d’extrémistes sont des athées qui ont adhéré à une doctrine particulière en plus de leur athéisme.

Les anticléricaux sont souvent considérés comme des athées extrémistes alors qu’ils adhèrent à une idéologie qui ne concerne pas que les athées. De nombreux croyants sont anticléricaux.

L’athéisme n’est par sa définition ni anticlérical, ni anti-religions.

Des athées peuvent être anticléricaux ou anti-religions, d’autres ne le sont pas.

L’athéisme ne donne de justification à aucun comportement si ce n’est de ne pas aller dans un lieu de culte pour y prier Dieu. Est-ce un danger pour l’humanité ?

 

Une doctrine par définition enferme, donne un cadre. Dans ce cas, l’athéisme serait plutôt une non-doctrine puisqu’il ne fait que s’opposer aux doctrines liées à la croyance en l’existence de dieux. Il n’est concerné par aucun autre sujet.

L’athéisme ne devrait jamais entraîner des débats compliqués sur sa nature car il se rapporte à un sujet qui n’est pas relatif. Un dieu existe ou non. Il n’existe pas en partie ou de manière relative.

L’athéisme n’affirme rien à priori puisqu’il ne fait que répondre à l’affirmation,

« un dieu existe », en demandant des preuves de cette affirmation et en indiquant que tant que ces preuves ne seront pas données ou que des arguments crédibles de la possibilité de son existence ne seront pas fournis, cette affirmation ne peut pas être validée.

Tous les enfants du monde naissent sans Dieu dans leur cerveau. L’athéisme peut donc être considéré comme naturel. Une éducation n’est pas nécessaire pour être athée. L’idée de Dieu vient de l’éducation. Il y a encore quelques siècles, cette idée de Dieu pouvait être simplement le constat de la totale méconnaissance des mécanismes de l’univers et du fonctionnement humain. Il n’y avait aucune raison de ne pas adhérer à l’idée de Dieu qui permettait de donner des explications au fonctionnement de l’homme et de l’univers. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

A titre de comparaison, on peut prendre l’existence ou non des extra-terrestres. Si il est aujourd’hui impossible de donner des preuves de l’existence des extra-terrestres, il existe par contre des arguments scientifiques crédibles de la possibilité de leur existence. C’est la raison pour laquelle il n’existe pas d’équivalent à l’athéisme concernant les extra-terrestres.

L’athéisme dans sa définition générale, ne se démontre pas puisqu’il est impossible de démontrer qu’aucun dieu n’existe. Par contre, l’athéisme quand il s’applique à des dieux en particulier peut se démontrer. Il existe en effet deux sortes de dieux :

 

- ceux qui sont définis comme n’ayant aucune action sur les hommes et l’univers. Leurs définitions ne peuvent pas être soumises à vérification. Il est impossible de démontrer leur existence ou leur inexistence.

 

- ceux qui sont définis comme agissant sur les hommes et l’univers. C’est le cas du Dieu des monothéistes et de certains dieux de la mythologie. Leurs définitions peuvent être soumises à vérification et il doit être possible de démontrer leur existence ou leur inexistence.

 

Ainsi, il est parfaitement possible de démontrer, par exemple, que les déesses greques Héméra et Nyx n’existent pas car elles sont censées apporter le jour et la nuit sur la terre indépendamment du soleil. Le fait de démontrer que le jour et la nuit dépendent du soleil prouve l’inexistence de ces déesses.

Pour affirmer qu’un être existe, on doit pouvoir prouver que ce qui le caractérise est une réalité. A l’inverse, quand on prouve que ce qui caractérise un dieu est faux, l’on démontre que ce dieu, tel qu’on l’a défini n’existe pas. Quand ses caractéristiques s’appliquent au monde du réel, elles sont accessibles à la vérification. Son analyse va ainsi permettre de savoir si ce dieu existe ou non. Cette analyse est tout à fait possible pour le Dieu monothéiste qui est décrit comme donnant la vie et décidant de la mort, comme aidant les pauvres et sauvant les opprimés, etc... Défini comme ayant une action sur le monde réel, l’action du Dieu des monothéistes doit pouvoir être vérifiée. Si elle ne l’est pas, c’est que ce dieu n’existe pas.

L’athéisme est donc, dans certains cas, justifié par l’analyse des faits et des découvertes qui ont amélioré les connaissances sur l’homme et l’univers. Il est néanmoins essentiellement justifié par l’absence totale de preuves de l’existence de dieux. Les athées ne sont que des hommes et des femmes qui sont dans l’attente de ces preuves pour modifier leur façon de penser. Ils ne font que raisonner suivant des principes qui sont à la base de l’évolution des connaissances humaines.

Considérer ce raisonnement comme dangereux montre clairement que l’Inquisition n’est pas de l’histoire ancienne mais reste dans l’esprit de nombreux responsables religieux.

 

Le pape par son message stigmatise les athées en estimant qu’ils sont dangereux pour l’humanité. Doit-on considérer qu’il respecte les athées dans leur dignité et qu’il prône une civilisation de l’amour ?

Pour l’Eglise catholique, la civilisation de l’amour a pour conséquence le rejet de ceux qui ne pensent pas comme elle. Doit-on continuer à la considérer comme une autorité morale ? Il semble temps de se poser la question.

Prétendre que dans un monde sans Dieu, soit celui où vivent les athées, prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance est non seulement contraire à la réalité mais il est le contraire d’un message de paix.

Ce n’est pas un monde sans Dieu qui est un enfer où règne la haine comme l’affirme le pape, mais un monde sans éducation et sans règles de vie commune.

Or l’athéisme ne proposant, ni ne rejetant aucune éducation, ni règles, parce que ce n’est tout simplement pas son objet, ne peut en rien être responsable de l’action individuelle ou collective de qui que ce soit.

Les religions estiment que c’est à elles de guider l’humanité en cherchant à imposer leur vision d’un monde soumis à leurs dieux. Un tel comportement ne peut que créer des conflits et des drames. L’athéisme par son principe de négation des divinités est en opposition avec cette volonté et indique que les religions n’ont aucun monopole à revendiquer sur ce sujet. Ni plus, ni moins.

 

La liberté de pensée et de conscience est certainement un des plus grand progrès de l’humanité. Les religions revendiquent à juste titre cette liberté fondamentale mais en stigmatisant l’athéisme comme il le fait, le pape ne la respecte pas.

Est-il acceptable de revendiquer une liberté pour soi et de la refuser aux autres ?

L’athéisme ne conteste à personne le droit de croire en Dieu et de pratiquer la religion qu’il a choisi.

Un monde sans Dieu n’est certainement pas un enfer mais un monde où l’homme est considéré comme le seul responsable de ses actes.

Est-ce un problème grave pour l’humanité comme le prétendent les religions ? 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 17:40

Une telle annonce peut paraître scandaleuse et provocatrice.

Je ne fais pourtant que me référer aux résultats d’une étude épidémiologique incontestée, publiée en juin 2004 par Richard Doll, Richard Peto et al, intitulé    « Mortalité en relation avec tabagisme : 50 ans d’observation de docteurs britanniques. », que l’on peut consulter sur le site internet suivant : http://www.bmj.com/content/328/7455/1519

Elle a suivi de 1951 à 2001, plus de 34 440 médecins, dont 83% fumaient au début de l’étude. Ils ont répondu à des questionnaires régulièrement et les causes de leur décès étaient analysées avec précision. Des résultats ont été publiés pratiquement tous les dix ans.

Tous les épidémiologistes ou les médecins dans le monde, spécialisés sur le sujet, se réfèrent à  cette étude pour présenter leurs analyses. Il n’est pas exagéré d’écrire que cette étude est considérée par ces spécialistes comme « la vérité scientifique » des effets du tabac sur la santé.

Cette étude a l’avantage unique sur toutes celles qui ont été réalisées depuis 60 ans, de pouvoir mesurer sur le long terme la mortalité de ceux qui fument et de ceux qui ne fument pas. A ce titre, elle indique clairement que ceux qui ne fument pas de cigarettes ont très peu de cancer du poumon, alors que ceux qui fument des cigarettes en ont beaucoup plus, jusqu’à quarante fois plus pour les très gros fumeurs.

Elle étudie également les effets de l’arrêt de la consommation de cigarettes à des âges différents sur la mortalité.

Voici ce qu’elle nous indique, figure 4 :

  doll2

 

Sachant qu’une figure précédente avait indiqué un écart de 10 ans d’espérance de vie entre fumeurs et non-fumeurs, voici le commentaire des auteurs de l’étude concernant ces graphiques :

« La mortalité des ex-fumeurs est montrée sur la figure 4, qui ( sachant la possibilité d’une cause contraire) indique que même un fumeur âgé de 60 ans peut gagner finalement 3 ans d’espérance de vie en arrêtant de fumer…Ceux qui arrêtent à environ 50 ans, gagnent environ 6 ans d’espérance de vie ; ceux qui arrêtent à environ 40 ans gagnent environ 9 ans ; et ceux qui arrêtent avant l’âge moyen gagnent environ 10 ans et ont un modèle de survie équivalent aux hommes qui n’ont jamais fumé. »

On constate donc que si on arrête de fumer des cigarettes avant 35 ans, soit après environ 20 ans de consommation, l’espérance de vie est identique à celle d’un non-fumeur et même…légèrement meilleure (6 mois à 70 ans).

Pour ceux qui ont arrêté de fumer entre 35 et 44 ans, les résultats sont pratiquement identiques avec 1 année de perte d’espérance de vie entre 70 ans et 80 ans seulement.

Ces observations n’étaient pas une découverte. Elles avaient déjà été publiées en octobre 1994 dans le rapport des 40 années de suivi de ces médecins britanniques. Elles ont été confirmées en 2004 et sont donc connues depuis près de vingt ans.

Quelles conclusions en tirer ?

- Fumer des cigarettes jusqu’à 35 ans, soit après un peu moins de 20 ans de consommation, n’a aucun effet sur son risque de mortalité futur, comparé avec un non-fumeur.

- Fumer des cigarettes jusqu’à près de 44 ans, soit après un peu moins de 30 ans de consommation, quelques soient les quantités, n’a pratiquement pas d’effets sur son risque de mortalité futur, comparé avec un non-fumeur.

- Ce n’est qu’à partir de 45 ans que le risque de mortalité augmente très sensiblement pour les fumeurs. La perte d’espérance de vie est alors estimée à 10 ans, pour ceux qui ne s’arrêtent pas de fumer.

Les épidémiologistes du monde entier, ainsi que la grande majorité des médecins spécialisés dans les affections liées au tabac, ont été ainsi informés de ces résultats dès 1994. Ces derniers modifiaient fondamentalement les connaissances que l’on avait précédemment. On savait que l’arrêt du tabac permettait d’améliorer l’espérance de vie, mais on ne savait pas que fumer n’avait aucune conséquence sur sa future mortalité, quand on s’arrête suffisamment tôt.

Ces résultats permettent donc d’affirmer qu’un fumeur âgé de moins de 35 ans n’a pas de séquelles dans son corps pouvant entraîner une surmortalité future par rapport au non-fumeur. C’est parce qu’il fume après 35 ans qu’il risque une mortalité précoce par rapport au non-fumeur.

Cela veut dire aussi que les produits annoncés comme cancérigènes dans la fumée de cigarette, ne sont pas actifs avant l’âge de 35 ans, puisqu’ils ne provoquent rien d’irrémédiable concernant des risques de surmortalité future.

Non seulement cette information fondamentale n’est jamais publiée, mais c’est son contraire que l’on peut lire.

Un exemple, parmi beaucoup d’autres se trouve dans la brochure sur les cancers du poumon, éditée par La Ligue contre le cancer en 2009, destinée au grand public :

« La durée de l’exposition à la fumée de tabac (nombre d’années pendant lesquelles on a fumé) et donc l'âge de début (plus on commence tôt, plus la durée est grande) est quatre fois plus déterminante que la quantité de cigarettes fumées. »

http://www.ligue-cancer.net/shared/brochures/cancers-poumon.pdf

La réalité est qu’un jeune de 20 ans qui fume plus d’un paquet de cigarettes par jour n’a pas plus de risques d’avoir un cancer du poumon ou une autre affection mortelle qu’un non-fumeur, s’il s’arrête de fumer avant 35 ans.

Cela ne veut pas dire que ces jeunes n’auront jamais un cancer du poumon. Cela veut simplement dire qu’ils n’en auront pas plus que les non-fumeurs.

Compte tenu du fait qu’il n’y a  aucune raison d’estimer que les autres résultats de l’étude sur les médecins britanniques sont des vérités scientifiques et que ceux que je viens de présenter ne le sont pas, quel est l’épidémiologiste ou le médecin qui va « oser » présenter cette vérité scientifique ? 

Serait-elle même tout simplement acceptée, compte tenu de toutes les informations contraires qui ont été diffusées ? Cette situation illustre bien la perte de crédibilité de la science aujourd’hui. 

Des résultats scientifiques, non contestés, sont donc falsifiés dans le but d’empêcher les jeunes de fumer, alors que son espérance de vie n’est en rien entamée s’il arrête de fumer suffisamment tôt. Est-ce acceptable ? J’estime que non, car la science perd ainsi toute sa pertinence. C’est à cause de ces pratiques que l’on doute, aujourd’hui, des informations scientifiques et ce sont les scientifiques qui en sont responsables.

Il est intéressant de voir ce que vient d’écrire Martine Perez, médecin et rédactrice en chef au Figaro, dans son livre «Interdire le tabac, l’urgence », au sujet de cette étude. Elle y consacre quatre pages, dont ce commentaire :

« La dernière étude a été publiée en 2004, soit plus de cinquante ans après le lancement de l’enquête, alors que Richard Doll, désormais anobli par la reine et pouvant faire précéder son nom de « sir » vient de fêter ses 90 ans. Au bout de cinquante ans de comparaison entre médecins fumeurs et non-fumeurs, il est possible d’affirmer que les fumeurs perdent dix ans d’espérance de vie par rapport aux autres. Surtout, la probabilité de mourir prématurément avant 69 ans est deux fois plus importante pour les premiers que pour les autres…L’arrêt de la consommation à 60, 50, ou 40 ans fait gagner respectivement trois, six ou neuf années. L’abandon de la cigarette offre toujours un bénéfice pour la santé. De multiples enquêtes au cours des soixante dernières années, dans les pays industrialisés ont confirmé ces données. Et les ont précisées : 16% des fumeurs réguliers auront un cancer du poumon, le risque augmentant avec la consommation. Il n’y aurait pas de tabagisme sans risque. »

Pourquoi Martine Perez, qui reprend les informations de l’étude des médecins britanniques, occulte-t-elle les résultats sur les fumeurs qui ont arrêté de fumer des cigarettes entre 25 et 34 ans ? Faut-il rappeler qu’il y était indiqué :

« Ceux qui arrêtent avant l’âge moyen gagnent environ 10 ans et ont un modèle de survie équivalent aux hommes qui n’ont jamais fumé. »

Pourquoi conclut-elle qu’il n’y a pas de tabagisme sans risque, puisqu’elle sait qu’il n’y en a pas avant 35 ans ? D’autant plus qu’elle ajoute dans son livre :

« Même ceux qui ont « peu fumé » et finalement arrêté conserveront longtemps un risque supérieur aux non-fumeurs de développer une maladie grave liée à l’usage du tabac. »

Ou encore :

« Si la consommation globale française a tendance à baisser très légèrement, celle des jeunes fumeurs de 17 ans se maintient à un niveau élevé…La moitié d’entre eux mourront de leur addiction. »

« Mettez 16 fumeurs dans une pièce : l’un mourra d’un cancer du poumon, un autre d’un cancer de la vessie, 3 par maladie cardio-vasculaire…La moitié des fumeurs mourront des conséquences du tabac…»

« Les cardiologues estiment même qu’une seule cigarette pourrait par effet spastique sur les coronaires provoquer l’infarctus et la mort. »

Comment imaginer que Martine Perez falsifie la réalité scientifique sans s’en rendre compte ? On est loin de la méthode scientifique et de l’honnêteté intellectuelle, nécessaires à une connaissance objective des problèmes.

On peut se demander si son livre n’est pas plutôt guidé par un esprit de revanche, quand on y lit :

« Pendant longtemps, les fumeurs ont fait la loi. Si la cigarette de votre collègue vous dérangeait, c’était à vous de changer de place. Ceux qui se plaignaient étaient « liberticides », « sans fantaisie » et « dénués d’intérêt ». Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Les fumeurs sont enfermés dans des fumoirs au sein de l’entreprise, entre eux. Comme des malades contagieux. Ils ne sont plus jeunes et beaux comme la publicité voulait les présenter, mais commencent à avoir le teint terreux et des rides prématurés…»

A-t-elle une approche scientifique quand, dans son livre publié en mai 2012, elle affirme que le tabac provoque 60 000 morts par an et que, dans un article du Figaro du 2 mars 2013, elle assure qu’il y a 73 000 morts annuels  dus à la cigarette ? Un minimum de cohérence serait peut-être nécessaire.

La science n’est jamais gagnante avec de tels comportements.

Martine Perez n’est pas la seule à pratiquer le mensonge pour arriver à ses fins. La grande majorité des analyses d’épidémiologistes et de médecins présente les effets de l’arrêt du tabac sur l’espérance de vie, mais tous, occultent les conséquences d’un arrêt du tabac avant 35 ans.

Ce type de comportement, qui n’est pas réservé au domaine du tabac, est une des causes majeure du rejet de la science, car ils falsifient la réalité scientifique.

Quand on sait, de plus, que 84% des gros fumeurs  n’auront jamais de cancer du poumon et que l’âge médian de sa survenance est de 68 ans, il me semble que toutes les recherches dans le monde auraient dû se concentrer sur l’explication de ces observations.  Certains auront pourtant fumé jusqu’à un million de cigarettes tout au long de leur vie.

Certains biologistes avancent des explications génétiques qui sont aussitôt balayées, car elles sont incompatibles avec le discours officiel : il faut que tout le monde arrête de fumer.

Est-ce de la science ?

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 12:29

 

Est-il vrai qu’il est impossible de démontrer que Dieu n’existe pas ?

Est-il vrai que Dieu est amour, qu’il aide les pauvres et les faibles, qu’il libère les opprimés ?

Est-il vrai que Dieu donne la vie et décide de la mort, qu’il a créé l’homme et l’univers ?

Est-il vrai que la Bible relate des faits historiques ?

Est-il vrai que les religions ont contribué aux progrès de l’humanité ?

Est-il vrai que les religions ont été opposées à l’esclavage et qu’elles ont été à l’origine des droits de l’homme ?

Est-il vrai que les religions sont pour l’égalité des êtres humains et pour une justice au service des plus vulnérables ?

 

L’objet de ce livre est de répondre à toutes ces questions avec précision et objectivité. Son but n’est pas de provoquer, mais de démontrer par l’exposé de faits et de documents incontestables et vérifiables, que l’essentiel de ce qui est dit sur Dieu et les religions ne correspond pas à la réalité. Il montre aussi comment les dernières recherches sur le cerveau permettent d’expliquer la permanence de la croyance en Dieu et pourquoi la contestation de certaines découvertes scientifiques est inquiétante pour l’avenir de l’humanité.

Que l’on croie ou non en Dieu, il faut lire ce livre qui révèle de nombreuses informations inédites incitant à un véritable débat.

 

 

« Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans sa vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances. » René Descartes

 

                                                           

 

Ce livre est à télécharger gratuitement en cliquant sur le lien ci-dessous:

 
Dieu et les religions à l'épreuve des faits PDF

 
couverture1 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 18:21

Il est indiqué partout, sans exception, que le tabac provoque près de 90% des cancers du poumon chez les hommes et qu’il survient après environ 30 ans de consommation. Ces chiffres sont, paraît-il, validés par des centaines d’études scientifiques incontestables. Afin de diminuer l’incidence de ce cancer très dangereux, sachant qu’il n’a pas été trouvé de remède efficace pour le guérir, la solution la plus efficace ne peut être que de réduire le nombre de fumeurs dans la population.

Une baisse du nombre de fumeurs devrait entraîner automatiquement une baisse des cancers du poumon 30 ans après.

Qu’en est-il exactement ?

Le premier élément important à connaître est la proportion de fumeurs depuis 90 ans.

Le pourcentage de fumeurs a été maximum entre 1920 et 1950, soit pendant 30 ans. Largement plus de 70% des hommes fumaient régulièrement à cette époque.

Il est utile de rappeler que, depuis la première guerre mondiale jusqu’en 1972, l’armée fournissait gratuitement à tous ses personnels, dont ceux qui faisaient leur service militaire, des cigarettes de troupes, ainsi que des paquets de tabac leur permettant de fumer un équivalent de 20 cigarettes par jour. Ce service militaire était obligatoire, et au minimum d’un an. Pendant toute cette période, fumer était la norme. Le non-fumeur était l’exception et très souvent stigmatisé comme l’a très bien rappelé Martine Perez dans son livre.

Jusqu’en 1970, les fumeurs fumaient des cigarettes avec des taux impressionnants de goudrons, nicotine et monoxyde de carbone. A titre d’exemple, fumer une gauloise bleue sans filtre des années 50 provoquait  35 mg de goudrons annoncés comme cancérigènes, soit 10 fois plus que les cigarettes actuelles.

Faut-il ajouter que durant ces cinquante ans, le tabagisme passif qui concernait le reste de la population était total, du lever au coucher où que l’on se trouve, chez soi, au travail, dans les cafés et restaurants, dans les voitures, dans les avions, dans les transports en communs et même dans les hôpitaux ? Il n’existait pas un lieu où l’on ne fumait pas en permanence. Les femmes enceintes fumaient sans se poser de questions, et les enfants vivaient dans une atmosphère enfumée.

A partir des années 50, à la suite de campagnes alarmistes sur les dangers du tabac pour la santé, le pourcentage de fumeurs réguliers a diminué rapidement chez les hommes. On peut estimer qu’en 1965, 40% des hommes fumaient et qu’actuellement, ils sont environ 30%.

Ces données sur le pourcentage de fumeurs, à partir de 1950, sont confirmées par une publication de l’Institut National de veille sur la santé de 2003.

http://www.invs.sante.fr/beh/2003/22_23/beh_22_23_2003.pdf

En conclusion, pendant 30 ans, de 1920 à 1950, plus de 70% des hommes fumaient régulièrement. A partir de 1950, pendant 15ans, ce pourcentage a baissé rapidement pour atteindre 40% en 1965. Depuis 45 ans, il a encore baissé régulièrement après pour atteindre 30% actuellement.

Compte tenu du délai de 30 ans et du début de la baisse du nombre de fumeur en 1950, on devrait donc constater une baisse significative et régulière de l’incidence des cancers du poumon depuis 1980, d’environ 40%.

Or, suivant les chiffres officiels, peu susceptibles d’avoir été manipulés, le nombre de nouveaux cas de cancers de trachée, bronches, poumon, dans l’année, était de 16 300 en 1980, 19 500 en 1990, 23150 en 2000 et 27 000 en 2010. On assiste donc à une forte augmentation depuis 30 ans.

Mais la population a augmenté depuis 1980 et sa structure par âge a été modifiée. Les cancers du poumon ne se développent pratiquement qu’à partir de 45 ans. Il est donc pertinent de rapporter les nouveaux cas de cancer du poumon à la population des plus de 45 ans, seule concernée par cette maladie. Elle était de 8,542 millions en 1980, 9,033 en 1990, 10,733 en 2000 et de 12,384 millions en 2010. On peut en déduire un taux  brut sur 100 000 personnes.

Le taux brut de cancer du poumon, trachée, bronches, chez les plus de 45 ans, était donc de 191 en 1980. Il est passé à 216 en 1990, et est resté stable en 2000 toujours à 216. Il a légèrement augmenté après pour atteindre une valeur de 218 en 2010.

On constate donc qu’une baisse de près de 40% du nombre de fumeurs n’a provoqué aucune baisse des nouveaux cas de cancers du poumon, trachée, bronches, mais au contraire une très légère augmentation.

Ces résultats sont totalement incompatibles avec l’affirmation indiquant que 90% des cancers du poumon sont dus au tabac.

La diminution importante du nombre de fumeurs n’a eu aucun effet sur l’évolution globale des nouveaux cas de cancer du poumon, trachée et bronches.

Ces faits incontestables, connus de tous les épidémiologistes et de la plupart des médecins, sont totalement occultés et sont même falsifiés dans tous les documents concernant les effets du tabac.

Par exemple, quand on consulte le « Rapport sur la situation du cancer en 2012», publié par l’Institut national du cancer( page 70), on peut lire :

http://www.e-cancer.fr/publications/69-epidemiologie/629-la-situation-du-cancer-en-france-en-2012

« Les tendances évolutives de l’incidence du cancer du poumon sont différentes selon le sexe. Chez l’homme, l’augmentation de l’incidence observée jusqu’à la fin des années 1990 s’est infléchie en 2000. Cette évolution de l’incidence s’inscrit dans le contexte de diminution de la consommation tabagique en France…»

Comment ne pas être choqué par une telle affirmation totalement contraire à la réalité des faits, et reprise par tous les médias. Compte tenu de tout ce qui a été annoncé depuis cinquante ans, les organismes officiels, les épidémiologistes, se sentent obligés de montrer qu’appeler à ne pas fumer, a été bénéfique en terme de santé publique. Le moins que l’on puisse affirmer est que les faits ne le confirment pas.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 12:24

Je viens de recevoir un commentaire de « Delkais » en réponse à mon article « L’athéisme, un danger pour l’humanité ». Il présente des critiques et des arguments qui résument très bien la pensée de certains croyants. Il me semble intéressant d’y répondre avec précision et d’en faire un article.

« Vous dites

 "Il y a encore quelques siècles, cette idée de Dieu pouvait être simplement le constat de la totale méconnaissance des mécanismes de l’univers et du fonctionnement humain. Il n’y avait aucune raison de ne pas adhérer à l’idée de Dieu qui permettait de donner des explications au fonctionnement de l’homme et de l’univers. Ce n’est plus le cas aujourd’hui."

C'est un excellent exemple de ce que la propagande athée est capable de faire dire comme délires. Les Hommes ne sont pas capables de dire d'où vient 95% de l'énergie de l'univers, ils ne savent pas où se trouve 75% de la matière dans l'univers, ils ne savent pas ce qui donne une masse à un atome, ni même la véritable nature de la matière. Ils ne savent pas d'où vient la gravité, ils ne savent pas ce qui permet de déterminer l'état d'une particule qui se comporte tantôt comme une onde et tantôt comme un corps. Ils ne savent pas comment les bactéries ont réussi à avoir des flagelles, comment on a pu développer un système immunitaire, mais ils savent qu'aucun de ces systèmes dits "machines moléculaires" n'a pu être issue d'un processus d'évolution darwinien...

De plus, contrairement à ce qu'on pense, souvent la connaissance approfondit la foi. Les plus grands esprits qui ont permis la compréhension sur laquelle vous vous appuiez pour nier l'existence d'un Dieu étaient croyants, Newton, Planck, Einstein, et tant d'autres, ils ne croyaient peut être pas en un Dieu au sens où la plupart des religions le définissent, mais ils reconnaissent une harmonie qu'ils associent à un esprit supérieur.

Par conséquent, la condescendance avec laquelle vous semblez regarder ces pauvres croyants qui croient en dépit de ce que la science a démontré ne travaille pas à votre avantage.

Par ailleurs, vos définitions sont fausses et partiales, par simple exemple : "les religions estiment que c'est à elles de guider l'humanité..." je ne sais pas d'où vous sortez cela, mais si vous revendiquez l'esprit scientifique, vous êtes conscient qu'il faut donner les sources quand on prononce ce genre de déclaration. Je ne vois pas en quoi le shintoïsme veut soumettre le monde à ses dieux...

Vous dites qu'il n'y a pas eu de massacre au nom de l'athéisme. Je pense que vous avez fait exprès d'oublier les exactions commises par l'union soviétique au nom de l'athéisme, l'atteinte au droit d'expression et même de culte. La plus grande église à Moscou, l'Église de Christ le Sauveur, a été dynamitée en 1931 pour faire de la place pour un Palais des Soviets mégalomane. Tout cela à une époque ou seule la propagande antireligieuse était permise, comme les journaux Bezbojnik (Impie) et Ateist (l'Athée).

Chaque idéologie a ses fous et ses criminels. La phrase du pape ne transpire par l'honnêteté, mais votre billet non plus.

Bien cordialement. »

 

Est-ce faire de la propagande athée délirante, d’affirmer que les découvertes scientifiques de ces derniers siècles peuvent donner des raisons de ne plus adhérer à l’idée de Dieu ?

Je pense que vous serez d’accord avec moi pour considérer que, jusqu’au XVII ème siècle, les faits relatés dans la Genèse de la Bible, repris par le Coran, étaient les fondements de la croyance en Dieu. C’est à partir de cette époque, progressivement et grâce aux découvertes scientifiques, qu’il a été prouvé que tout ce qui était écrit dans ce texte ne correspondait pas à la réalité. Est-il délirant d’affirmer que si les fondements d’une idée s’avèrent faux, des raisons existent pour ne pas adhérer à cette idée ?

Certes, on est encore très loin de pouvoir tout démontrer dans l’univers. Je ne discuterai pas des exemples que vous donnez, mais vous semblez considérer que les phénomènes que l’humanité n’a pas encore réussi à expliquer, justifie la croyance en un Dieu. C’est votre droit le plus absolu. Mais permettez-moi de ne pas être de votre avis. Ce que je peux vous assurer, c’est qu’il ne me viendrait pas à l’idée de dire que votre argumentation est de la propagande déiste et du délire.

Vous donnez l’exemple de grands scientifiques qui croyaient en un esprit supérieur compte tenu de l’existence d’une harmonie de l’univers. Vous remarquez vous-même que leur idée de Dieu pouvait être différente de celle de la plupart des religions. C’était sans aucun doute le cas d’Einstein. Vous conviendrez certainement avec moi qu’il est difficile d’admettre l’existence de plusieurs dieux créateurs de l’univers. Dans ce cas, qui a raison : Einstein ou les religions ? Il me semble que si Dieu existe, il doit pouvoir être défini avec précision.

Le problème avec certains grands scientifiques, c’est qu’ils peuvent avoir tendance à considérer que ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre ou à expliquer, ne peut venir que de quelque chose qui dépasse l’homme. Beaucoup ont du mal à accepter que ce qu’ils n’ont pas réussi à découvrir, un autre scientifique y arrivera.

Peut-on considérer l’univers comme harmonieux quand des étoiles y explosent en permanence et qu’il y règne souvent des conditions d’enfer. Peut-on sérieusement considérer que l’histoire de notre planète a été harmonieuse avec tous ses cataclysmes ? Il semble que le « Grand Architecte » a mal fait ses calculs, quand on constate des tremblements de terre quotidiens sur la terre. Quand la terre explosera, ce qui est inéluctable, parlera-t-on de développement harmonieux ?

Vous écrivez que mes définitions sont fausses et partiales. J’aurais aimé que vous les mentionniez. Vous ne donnez qu’un exemple en critiquant le manque de sources quand j’écris que les religions estiment avoir à guider l’humanité. En général, il suffit d’écouter ou de lire les responsables des religions pour s’en apercevoir. Ils reproduisent en général ce que contiennent leurs textes fondamentaux. Pour l’Eglise catholique, vous trouverez dans son catéchisme l’affirmation suivante :

« Les chrétiens sont appelés à être la lumière du monde » avec un seul troupeau et un seul pasteur. (2501)

Pour les musulmans, vous trouverez dans la Sourate 3,17 le passage suivant :

« La religion de Dieu est l’Islam »        

Pour les juifs, vous trouverez dans la Genèse (17, 4-11) de la Bible les termes de l’alliance entre Dieu et le peuple juif. Mais surtout, vous trouverez dans la Haggadah le passage suivant qui est récité, tous les ans à l’occasion de la Fête de Pâques, aux enfants par les parents :

« Sois loué, Eternel, notre Dieu, qui nous a choisis entre tous les peuples, qui nous a distingués entre toutes les nations, et nous a sanctifié par tes commandements…car c’est nous que Tu as choisis entre tous les peuples et que Tu as sanctifiés…Ainsi tu as séparé et consacré ton peule Israël. Sois loué Eternel, qui sépares le sacré du profane… »

Quand les religions estiment représenter Dieu sur terre, c’est pour la diriger.

Quant au shintoïsme, qui n’est pas une religion monothéiste, il indique dans sa mythologie que ses dieux ont régné sur la terre. Il a eu également pour objectif principal d’imposer la maison impériale comme étant d’origine divine. Cette dernière  a ainsi pu diriger le Japon sans trop de contestations jusqu’en 1945.

Vous affirmez que l’Union Soviétique a commis des exactions au nom de l’athéisme. Aucun historien sérieux ne vous suivrait sur ce point. L’athéisme n’est en aucun cas un élément fondamental du léninisme et du stalinisme. Il en est une conséquence. Ce sont les religions que ces idéologies ont combattu, car elles les estimaient comme des ennemis susceptibles de les empêcher de s’imposer. Vous ne trouverez aucune condamnation d’un croyant pour unique motif qu’il croyait en Dieu. Que la « ligue des militants athées », à laquelle vous faîtes certainement allusion, ait commis, entre 1929 et le début des années 40, des exactions contre les religions est un fait incontestable. Elle estimait également que pour être un bon communiste, il fallait être athée. Elle a fait de la propagande dans ce but, mais c’était le communisme l’objectif premier et l’athéisme, un moyen. Son responsable Lemelian Laroslavski a admis, en 1941, s’être trompé et a précisé que des croyants pouvaient être des communistes loyaux. A partir de cette époque, sous les ordres de Staline, influencé il est vrai par les alliés qui négociaient leur soutien, des églises ont rouvert et la ligue a été dissoute. Ce n’est pas à cause de leur athéisme que ces militants ont commis des exactions, mais à cause de leur volonté d’imposer le communisme.

Vous terminez votre commentaire en affirmant que mon billet ne transpire pas l’honnêteté. J’espère que ma réponse vous aura persuadé du contraire. Un athée qui tente d’expliquer ce qu’est l’athéisme n’est pas forcément malhonnête.

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 12:33

Dans mon précédent article, j’ai eu l’occasion de présenter les dernières statistiques en France sur les nouveaux cas de cancer du poumon. Elles montraient une forte augmentation en contradiction avec l’importante baisse des fumeurs durant la même période.

 

Qu’en est-il aux USA où le nombre de fumeurs s’est écroulé depuis des dizaines d’années et où les rares fumeurs qui restent sont considérés comme de dangereux empoisonneurs ?

 

L’American Cancer Society, organisme officiel du contrôle des cancers aux USA, vient de publier ses prévisions pour 2012. Elles sont consultables sur le site http://www.cancer.org/Research/CancerFactsFigures/CancerFactsFigures/index.

 

Les données disponibles sont celles de 2005 à 2012.

 

On constate que le nombre de nouveaux cas prévus de cancer du système respiratoire s’élève à 226 160 en 2012 (116 470 pour les hommes et 109 690 pour les femmes).

 

 En 2005, le nombre de nouveaux cas de cancer du système respiratoire était de 172 570 (93010 pour les hommes et 79560 pour les femmes).

 

Ainsi, sur les 7 dernières années, le nombre de nouveaux cas de cancer du système respiratoire aux USA aura augmenté de 28%% (25% pour les hommes et 38% pour les femmes).

 

Cette augmentation vertigineuse, beaucoup plus importante qu’en France, est totalement contradictoire avec l’affirmation indiquant que fumer est la cause de 90% des cancers du système respiratoire.

 

Quand va-t-on enfin entendre ces experts annoncer qu’ils se sont trompés ? Les années passent, la preuve existe maintenant que fumer ne peut être la cause principale des cancers du poumon. Pourquoi cet entêtement ?

 

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 14:51

Depuis le début des années 80, de nombreux spécialistes font part, à l’ensemble de la population, du danger important de l’évolution de la dette de notre pays, qui ne cesse d’augmenter. Pourtant 30 ans après, la France reste considérée comme un des pays les plus solvables du monde. On est donc en droit de se poser la question de  la crédibilité de ces spécialistes et de savoir si tous ceux qui annoncent que notre pays peut continuer à emprunter ?car notre pays est riche, n’ont pas raison.

L’évolution de la richesse que crée un pays est mesurée par l’évolution de son PIB, produit intérieur brut.

Comment ne pas affirmer que la France est un pays riche quand on constate que son PIB est passé de 436 milliards en 1980 à 1.940 milliards en 2010 soit une augmentation de 445 % en 30 ans ?

Est-ce bien la réalité ?

Pour le savoir, il est nécessaire de bien comprendre ce que représentent les chiffres qui nous sont annoncés. Toutes les données qui sont présentées dans cet article sont issues des publications officielles de l’INSEE et des comptes officiels publiés par le gouvernement français.

Le PIB d’un pays est la somme des valeurs ajoutées de ses entreprises et de ses administrations publiques. La valeur ajoutée est la valeur des biens et services produits diminuée de la valeur totale des biens et services qui ont été achetés et qui sont contenus dans les produits.

Par exemple, dans une entreprise, la valeur de biens et services est constituée par le chiffre d’affaires, soit les ventes de l’entreprise qu’elles soient des services ou des produits industriels. La valeur ajoutée de l’entreprise est égale à son chiffre d’affaires diminué de tout ce qui a été acheté à l’extérieur de l’entreprise tel que les matières premières, les achats de fournitures et de services, la sous-traitance, etc…Le poste le plus important de la valeur ajoutée des entreprises est, en général, constitué par les salaires de ses collaborateurs.

Ainsi, durant ces 30 dernières années, le PIB annuel de la France a augmenté de 1504 milliards, 445%, alors que sa population n’a augmenté que de 20%.

Le problème est que parallèlement à cette très belle évolution, la dette de l’Etat français est passée de 92 milliards en 1980 à 1614 milliards en 2010 soit une augmentation de 1522 milliards d’euros, supérieure à l’évolution de PIB pendant la même période.

Une dette, qui participe aux flux financiers, n’a normalement pas à être comparée au PIB, qui participe aux flux de production. Ce sont 2 notions totalement différentes en termes de comptabilité. La question est de savoir si cette dette a servi à financer des actifs créateurs de richesses ou des frais de fonctionnement.

En réalité, la dette a servi à financer une partie des charges sociales des entreprises ainsi qu’à payer une partie des salaires des fonctionnaires. Elle a donc été utilisée pour augmenter la valeur ajoutée des entreprises et des administrations qui, faut-il le rappeler, est essentiellement composée par des salaires. C’est comme si une entreprise empruntait de l’argent pour le donner à ses clients afin qu’ils achètent ses produits et que personne ne rembourse ces emprunts.

Comment ne pas constater que depuis 30 ans, l’Etat Français a des frais de fonctionnement très supérieurs à ses recettes et que pour les financer, il a régulièrement vendu des actifs et emprunté de manière inconsidérée.

 

 Les 1504 milliards d’augmentation du PIB depuis 30 ans ont donc été réalisés grâce à une augmentation de 1522 milliards de la dette. La richesse de la France est donc aujourd’hui une illusion, d’autant plus que cette dette est détenue pour près de 1100 milliards par des non-résidents.

 

Depuis 30 ans, la France n’a donc pas créé de richesses réelles, mais, au contraire, en a perdu 20% par habitant, car pendant cette période la population a augmenté de près de 20%.

 

C’est pour cette raison essentielle que la situation de notre pays est grave, très grave, malgré les discours optimistes de nos dirigeants politiques.

Il est faux de penser que notre pays trouvera toujours quelqu’un pour lui prêter de l’argent. Le risque devient trop grand. Nous avons eu l’exemple de l’Argentine en 2001, de la Grèce aujourd’hui. D’autres pays vont suivre prochainement, dont la France.

Suivant les comptes officiels de l’Etat Français en 2010, les produits nets de l’Etat se sont élevés à 254 milliards d’euros et ses charges nettes à 366 milliards. Se rend-on compte de l’énormité de ces chiffres ?  112 milliards de déficit pour 254 milliards de recettes.

Sait-on que les retraites représentent 145 milliards de dépenses annuelles pour les salariés et les fonctionnaires pour des cotisations salariales de 35 milliards ? Il manque 110 milliards. Sur ces 110 milliards, les entreprises en paient 37. C'est l'Etat qui comble le trou à hauteur de 73 milliards d'euros (39 pour les salariés et 34 pour les fonctionnaires) tous les ans.
Les mesures prises, il y a quelques mois, sur les retraites ne serviront qu'à ne pas amplifier l'augmentation des charges.

Le résultat est que 30% des recettes de l'état servent à payer des retraites. Si l’on ajoute que 16% servent à payer les intérêts de la dette, (40 milliards par an), on est donc à 46%.

Ainsi donc, près de la moitié des recettes de l’Etat servent à payer des charges qui ne concernent ni le présent, ni l’avenir. Avec un tel montant, peut-on imaginer un jour ne plus être en déficit?

Un jour prochain, tout ce système va éclater, car aucun plan de réduction drastique et urgent des dépenses n’est prévu. A la place, certains estiment que la solution est de continuer à emprunter au niveau de l’Europe, puisque les pays ne vont plus pouvoir le faire. C'est du délire. 

Penser que la situation peut s’arranger est une grave illusion. Ce jour-là, tous les placements financiers, sauf les livrets A, perdront énormément de valeur, de l’ordre de 30 à 40%, si ce n’est plus.

Les spécialistes qui nous informaient sur les dangers d’une augmentation de la dette avaient donc raison, et il est, hélas, désormais trop tard pour éviter une chute brutale des avoirs financiers de l’ensemble des Français.

 

 

 

 

 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 18:38

Préparant actuellement un essai sur l’écologie, mes recherches m’ont amené à lire le dernier livre d’ Iegor Gran, « L’écologie en bas de chez moi ». Il fait partie de ces livres dont on aimerait qu’ils soient lus par tout le monde.

Avec humour mais aussi gravité, l’auteur décrit  les effets et les conséquences de l’expansion de  la nouvelle religion écologiste.

Sur la quatrième de couverture du livre, il a écrit :

« Un voisin durable, c’est un voisin qui trie ses déchets et me surveille pour que j’en fasse autant. Une amitié durable, c’est une amitié où l’on ne met pas en danger l’avenir de la planète, même en paroles. On évite d’aborder les sujets qui fâchent. On gobe le discours moralisateur avec le sourire. On accepte l’opportunisme marchand en ouvrant son portefeuille. On se garde de penser sans gourou, sans nounou. On se retient.

Ce livre raconte comment je ne me suis pas retenu. »

Alors comme Iegor Gran, il ne faut pas se retenir. Il faut lire ce livre, c’est un grand moment de lecture.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 00:47

Ces derniers jours ont été publiées de nouvelles statistiques sur le cancer du poumon en France, reprises dans tous les médias. Sa cause officielle, la consommation de tabac, est et reste le fléau mondial qu’il faut éradiquer au plus vite. L’OMS indique même qu’il va faire 1 milliards de morts au XXI ème siècle.

 

Peut-on en douter quand on lit ce qui est écrit sur un paquet de cigarettes, quand on lit la presse, les communiqués officiels et quand on écoute les plus grands professeurs de médecine ? L’unanimité a été faite autour du constat que le tabac est un poison qui tue énormément. Il faut donc que le monde entier arrête de fumer pour éviter une mort certaine.

 

Les conséquences de la consommation du tabac, affirmées depuis une trentaine d’année et justifiées par de nombreuses études dites incontestables, peuvent se résumer ainsi en France :

 

- Fumer tue avec 66.000 morts par an et diminue l’espérance de vie de 20 ans des fumeurs et d’au moins 2 ans les non-fumeurs. à acause du tabagisme passif.

- Fumer provoque des cancers de toute nature dont la quasi-totalité des cancers du poumon (90%), des maladies cardiovasculaires, des maladies respiratoires, des infections ORL, des allergies.

- Les enfants, régulièrement exposés à la fumée, ont des risques nettement plus élevés de mort subite du nourrisson, de toux, d’asthme, d’otite, de bronchite, de pneumonie, de maladie cardiaque. Ils ont aussi une capacité pulmonaire réduite, des résultats moins élevés en mathématiques, en lecture et en logique et des troubles du comportement.

- Fumer diminue la fertilité, la production lactée de la femme, le poids, la taille, et les périmètres thoraciques et crânien du nouveau né, augmente les risques de fausse couche, de grossesses extra-utérine et d’accouchement prématurés, provoque des malformations foetales.

- Toutes ces conséquences ne dépendent pas de la quantité fumée quotidiennement, ni du type de cigarettes. Par contre, après 15ans passés sans fumer, il n’y a plus d’effets nocifs. (Le tabac est le seul poison dont on ne peut pas dire que c’est la dose qui fait le poison).

 

Comme ne pas affirmer que le tabac provoque donc l’enfer sur terre ?

 

Dans la dernière étude réalisée par Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy, pour le compte de l’Institut nationale de veille sanitaire (INVS) pour la journée mondiale sans tabac et datant du 25/05/2010, on peut trouver des tableaux édifiants :

 

figure hill

 

Ces tableaux ont été repris par tous les médias tant ils sont impressionnants. La correspondance est totale entre l’évolution de la consommation de tabac et la mortalité des cancers du poumon. Il faut savoir que Catherine Hill est depuis 20 ans, l’experte Française dont les études sont systématiquement reprises par tout le corps médical, le gouvernement et les médias.

Ces tableaux ont fait l’objet d’une très large communication, ainsi que son analyse :

 

« On observe une baisse récente de la mortalité par cancer bronchique dans la population masculine, conséquence de l’importante réduction du tabagisme masculin en France, et un accroissement très important du risque de décès par cancer du poumon chez les femmes qui sont entrées dans le tabagisme beaucoup plus récemment. C’est pour la classe d’âge des 35 à 44 ans que les variations sont les plus spectaculaires : la mortalité chez les hommes a été divisée par deux en 10 ans et la mortalité chez les femmes a été multipliée par quatre en 15 ans. »

 

Comment douter des effets mortels du tabac et des bienfaits de son interdiction quand on lit cela ?

Pourtant si on étudie un peu ces données, on est en droit de se demander si on nous dit la vérité et si on n’assiste pas depuis 20 ans à la plus formidable entreprise de désinformation au niveau mondial ?

En effet, est-il intellectuellement honnête de faire un tableau montrant l’évolution de la consommation de cigarettes manufacturées pour représenter l’évolution du tabagisme ?

Quand on sait que les cigarettes manufacturées ne représentaient que 50% des cigarettes fumées en 1950, les autres étant roulées par chaque fumeur, l’évolution de la consommation de tabac n’est plus liée à celle du taux de mortalité du cancer du poumon. Ne pas le montrer relève du mensonge, d’autant plus que la courbe d’évolution du taux de mortalité est également mensongère comme nous le constaterons plus loin.

Que penser du sérieux et de la compétence des études de cette « experte » quand on peut lire dans sa publication « Le tabac en France, les vrais chiffres » :

 

« Il est probable qu’autrefois, dans les années cinquante et soixante, les garçons commençaient à fumer au moment du service militaire, mais nous ne pouvons pas étayer cette affirmation faute d’informations anciennes sur le tabagisme des jeunes. »

 

Peut-on faire des études sérieuses sur le tabac quand on ne sait pas que pendant plus de 50 ans, jusqu’en 1972, l’armée donnait gratuitement à tous ses personnels dont ceux qui faisaient leur service militaire, des cigarettes de troupes ainsi que des paquets de tabac leur permettant ainsi de fumer près de 20 cigarettes par jour ?

 

Quand on analyse toutes les études publiées sur la nocivité du tabac depuis une dizaine d’années, il apparait qu’elles cherchent toutes à montrer que la consommation de tabac fut maximum entre 1980 et 1990.

Face à ces annonces d’une extrême gravité, quelle est la réalité des faits ?

Le pourcentage de fumeurs a été maximum entre 1920 et 1950 et non entre 1980 et 1990. Il a commencé à décroître régulièrement depuis 1950 sauf pour les fumeuses dont le nombre est resté stable. Ceux qui ont vécu cette période peuvent confirmer que pendant 30 ans, plus de 70% des hommes et 30% des femmes ont fumé de très grandes quantités de tabac, avec des taux impressionnants de goudrons, nicotine et monoxyde de carbone. A titre d’exemple, fumer une gauloise bleue sans filtre des années 50 provoquait 35 mg de goudrons cancérigènes, soit 10 fois plus que les cigarettes actuelles.

Faut-il ajouter que durant ces trente années, le tabagisme passif qui concernait le reste de la population était total, du lever au coucher où que l’on se trouve, chez soi, au travail, dans les cafés et restaurants, dans les voitures, dans les transports en communs et même dans les hôpitaux ? Il n’existait pas un lieu où l’on ne fumait pas. Les femmes enceintes fumaient sans se poser de question et les enfants vivaient dans la fumée.

Il y a donc eu au moins 30 années d’enfer de 1920 à 1950. Cet enfer couvrait toutes les tranches d’âge et... personne ne se plaignait de quoique ce soit. Tous ceux qui ont vécu cette époque ont constaté que la consommation a sensiblement commencé a baissé à partir du début des années cinquante.

 

Or fumer est censé provoquer soit un cancer du poumon soit une maladie cardiovasculaire, tous les deux systématiquement mortels il y a encore quelques années.

La première conséquence de ces 30 années de forte consommation de tabac aurait du être une forte augmentation de la mortalité avec pour corollaire une forte dégradation de l’espérance de vie des Français.

 

esperance de vie

 

 

Or si l’on regarde cette courbe d’évolution de l’espérance de vie en France publiée par l’INED, on constate que l’espérance de vie a augmenté très régulièrement depuis 1930 (hors période de la guerre 39-45) pour passer de 55 ans à 82 ans aujourd’hui.

On se doit donc de constater que la consommation de tabac effrénée entre 1920 et 1950 n’a eu absolument aucune incidence sur l’évolution continue de l’espérance de vie pendant plus de 60 années après cette période. Est-ce compatible avec l’annonce récurrente des campagnes et discours anti-tabac indiquant une très forte réduction de l’espérance de vie des fumeurs et fumeuses ?

Comment expliquer qu’en décembre 1999, le Centre International de recherche scientifique, organisation scientifique mondiale (CIRS) dont la mission officielle est d’oeuvrer pour la promotion de la recherche et la diffusion de l’information et de la culture scientifique, affirmait :

 

« Le tabac fait perdre en moyenne 20 à 25 ans de vie à ses consommateurs fidèles. Un fumeur régulier sur deux mourra du tabac s’il a commencé dès l’adolescence, indique le Secrétariat d’Etat à la

santé...Selon les pneumologues, la pollution atmosphérique serait 10.000 fois moins dangereuse pour les voix respiratoires que le tabac. »

 

Comment ne pas croire cette organisation qui indique dans sa présentation :

 

« La seule condition pour être référencée par le CIRS est d’avoir une activité rigoureusement scientifique. »

 

Quand on sait qu’entre 1920 et 1950, 70% de hommes et 30% des femmes furent des consommateurs réguliers, on doit en déduire que 50% de la population a eu une réduction de son espérance de vie de plus de 20 ans soit pour l’ensemble de la population une réduction énorme de 10 ans. En réalité, il ne s’est rien passé et au contraire l’espérance de vie n’a cessé d’augmenter.

De plus quand on sait que la Commission européenne vient d’annoncer que la pollution atmosphérique faisait 42.000 morts prématurées en France, on est en droit de se demander quand ces personnes et organismes qui annoncent des milliers de morts pour justifier leurs combats idéologiques vont être poursuivis pour informations mensongères. Qui ne se rappelle pas que comme pour le tabac, la pollution fut maximum avant les années 80 et que cela n’a toujours eu aucun effet sur l’espérance de vie.

 

Si l’évolution du tabagisme a été falsifiée, qu’en est-il de l’évolution de la mortalité du cancer du poumon ?

Il est annoncé aujourd’hui :

 

« On observe une baisse récente de la mortalité par cancer bronchique dans la population masculine, conséquence de l’importante réduction du tabagisme masculin en France, et un accroissement très important du risque de décès par cancer du poumon chez les femmes qui sont entrées dans le tabagisme beaucoup plus récemment. C’est pour la classe d’âge des 35 à 44 ans que les variations sont les plus spectaculaires : la mortalité chez les hommes a été divisée par deux en 10 ans et la mortalité chez les femmes a été multipliée par quatre en 15 ans. »

 

Toutes les études sur la mortalité du cancer utilisent les données fournies par le CépiDc dépendant de l’Inserm qui reçoit tous les bulletins de décès établis par l’officier d’état civil de toutes les mairies françaises. Les statistiques publiées par cet organisme sont donc d’une fiabilité totale et ne font l’objet d’aucune extrapolation.

Quand on interroge cette base de données qui ne donne accès actuellement qu’aux chiffres de 1979 à 2008, on trouve les résultats suivants :

 

 

stats cancer1

stats cancer2

 

Compte tenu de la consommation maximum de tabac entre 1920 et 1950, les résultats de 1979 peuvent être considérés comme une année où la mortalité par cancer bronchique et larynx a été maximum. L’année 2008 devrait donc faire apparaitre une forte diminution du taux de mortalité de l’ordre de 30%, compte tenu de la baisse continue du nombre de fumeurs depuis 60 ans.

Or que constate-ton :

 

1) Chez les hommes, le taux de mortalité est passé de 71,5 à 77, 1 pour 100.000 personnes de 1979 à 2008. Il n’a donc pas baissé de 30% mais a augmenté de 8% alors que le taux de décès total hors cancer bronchique a baissé de 18%. La baisse de la consommation   du tabac n’a donc eu aucun effet sur le taux de mortalité du cancer bronchique.

Pour les 35-44 ans, la baisse a été effectivement de 46% mais si on fait le même calcul sur la totalité des causes de décès hors cancer bronchique, on s’aperçoit que la baisse est de 39 % pour cette tranche d’âge. Il est donc totalement faux d’affirmer que la baisse de mortalité du cancer bronchique des 35-44 ans est due à l’importante réduction du tabagisme masculin. De plus, constater qu’une personne sur 10.000 entre 35 et 44 ans meurt tous les ans d’un cancer du poumon est-il le signe d’un risque important ?

 

2) Chez les femmes, le taux de mortalité du cancer bronchique était 10 fois inférieur à celui des hommes en 1979 alors que la proportion de fumeurs n’était que de 2,5 fois inférieure. Cet écart, énorme entre les hommes et les femmes, montre que le cancer du poumon ne peut pas être la conséquence quasi exclusive du tabagisme. Il faut savoir que cette différence entre les hommes et les femmes ne se retrouve pas dans les taux de mortalité dues aux maladies de l’appareil circulatoire qui sont considérées pourtant comme étant provoquées à 50% par le tabac.

Le taux de cancer bronchique a triplé entre 1979 et 2008 et cette augmentation n’est pas plus forte pour la tranche 35-44 ans. Ce taux est particulièrement faible car il ne représente que 2,7% des causes de décès chez les femmes alors que 30% d’entre elles fument régulièrement depuis plus de 50 ans.

 

3) On peut constater que la mortalité par cancer bronchique est pratiquement inexistante avant 45 ans. Le tabac serait donc le seul poison mortel qui, pris à très forte dose, ne commencerait à tuer qu’après 30 ans de consommation.

 

Peut-on ajouter que tous les cancers ont une mortalité ne commençant à être significative qu’à partir de 45 ans et qu’il n’y a aucune spécificité du cancer bronchique ?

 

Compte tenu de ces faits incontestables, il semble temps de mettre en cause des études qui n’ont rien de scientifiques, mais au contraire relèvent de la falsification pour ne pas parler de l’escroquerie intellectuelle.

Doit-on s’étonner que depuis quelques années, il n’est plus question de nombre de cas déclarés de cancers du poumon ? Serait-ce parce ce nombre est passé de 16.317 en 1980 à 23.937 en 2005, dernier chiffre connu, soit une augmentation de 47% ?

Cette forte augmentation est-elle compatible avec la forte diminution du nombre de fumeurs depuis 1950 chez les hommes ?    

Le pourcentage de fumeurs réguliers hommes a fortement baissé depuis le milieu des années 50 et cela n'a eu aucun effet sur le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon. Au contraire, ce dernier a même augmenté. Les données qui sont publiées depuis des années sont donc totalement mensongères. Il ne peut plus être établi de lien direct entre la consommation de tabac et le cancer du poumon.

En ce qui concerne les femmes, le taux de mortalité augmente fortement depuis 1970 mais reste inférieur d'un tiers à celui des hommes alors qu'elles sont presque aussi nombreuses à fumer que les hommes depuis près de 40 ans. S'il y avait un lien direct entre la consommation de tabac et le taux de décès par cancer du poumon, on devrait constater depuis 10 ans un taux de décès commençant à stagner à un niveau nettement supérieur.

 

Une statistique des Etats-Unis est également aussi très intéressante. On constate en effet que la mortalité du cancer du poumon n’est pas la même en fonction de la couleur de la peau et ce, depuis que les statistiques existent. En 2006, les asiatiques ont un taux de mortalité de 36 cas pour 100.000 personnes quand les blancs sont à 67 et les noirs à 85.

Les asiatiques ne fumant pas moins que les blancs et les noirs, comment expliquer qu’ils meurent 1,9 fois moins que les blancs et 2,4 fois moins que les noirs d’un cancer du poumon ?

Comment expliquer que le taux de mortalité du cancer du poumon soit encore, de nos jours, près de 2 fois plus importants que celui de la France alors que la lutte contre le tabagisme a été beaucoup plus importante aux Etats-Unis qu’en France ?

Les données sur le tabagisme passif ont été créées pour tenter d’expliquer les cancers bronchiques des non-fumeurs et interdire la consommation de tabac. Tout est parti des Etats-Unis à la fin des années 80 qui annonçaient 60.000 morts pour 265 millions d’habitants en 1992 soit un équivalent en France de 12.000 morts.

Compte tenu des statistiques actuelles, avec de plus en plus de non fumeurs ayant un cancer bronchique, il faudrait annoncer que près de 50% des cancers bronchiques sont dus au tabagisme passif, soit près de 30.000 morts par an. Les intégristes de la suppression du tabac vont-ils aller jusque là ? Ce n’est pas impossible car il leur faudra bien justifier à un moment ou un autre l’incohérence entre la réalité des chiffres du cancer bronchique et les annonces de la mortalité due au tabac. Il y a 10 ans, il était annoncé que le tabagisme passif provoquait 2500 à 3000 morts. Aujourd’hui, on parle de 6000 morts...

Le tabac est devenu le diable qu’il faut combattre par tous les moyens. On est face à un dogme quasi religieux qu’il est totalement interdit de remettre en cause. Les dernières données officielles sur les nouveaux cas de cancer du poumon prouvent qu’il ne peut plus être considéré comme le responsable de l’évolution des cancers du poumon. Mais pour continuer à l’affirmer, on falsifie des études.

Il semble temps de mettre en doute les compétences scientifiques et l’honnêteté intellectuelle de celles et ceux qui ont écrit des rapports sur le tabac et qui ont totalement influencé la population et les responsables politiques.

Tous ces experts pensent-ils comme Yann Arthus-Bertrand, interrogé lors d’une émission de télévision sur les contre-vérités du film d’Al Gore sur le climat, qui affirmait :

 

« Mentir est nécessaire quand c’est pour la bonne cause. »

 

Mentir est-il nécessaire pour obliger la population à arrêter de fumer ?

 

Est-il possible que l’on s’attache un peu plus aux réalités ? Nous avons aujourd’hui le recul nécessaire pour vérifier si ce qui était annoncé il y a 20 ou 30 ans sur les conséquences du tabagisme, était exact ou non. Les faits montrent que c’était faux et que les études présentées actuellement sont falsifiées.

Si l’on prend 10.000 personnes représentatives de la population française de plus de 20 ans au premier janvier 2010 et qu’on suit ces 10.000 toute l’année, on constatera que des milliers d’entre elles fument régulièrement et que des milliers ont fumé pendant des dizaines d’années. Or au 31 décembre, on constatera que 4 personnes seulement sont mortes d’un cancer du poumon, 4 sur 10.000. Doit-on avoir peur de ce « terrible » constat d’autant plus que l’on sait maintenant que le tabac ne peut en être la seule justification ?

Des millions de personnes ont fumé plus de 500.000 cigarettes dans leur vie sans avoir le moindre cancer et en même temps, d’autres ont peur d’être empoisonnés quand ils sont devant un fumeur. Est-ce bien raisonnable ?

Fumer est sans aucun doute nocif pour les poumons, mais la réalité des chiffres montrent que les risques de mortalité sont très loin de ce qui est annoncé.

 Aujourd’hui, dans de nombreux domaines, des personnes guidées par leurs peurs imposent leur manière de vivre à toutes les autres et n'hésitent pas à falsifier les réalités pour se justifier.

Ne serait-il pas temps d’ouvrir enfin les yeux et de réagir?

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 12:53

Modèle de paix et d’amour, symbole de vertu et de justice, modèle de bonté et de fraternité universel, les qualificatifs sont nombreux quand les chrétiens parlent de Jésus. Sont-ils justifiés ?

 

Afin de connaitre la vie et les paroles de Jésus, il est nécessaire de se plonger dans le Nouveau Testament de la Bible et en particulier dans les Evangiles qui ont été écrites quelques dizaines d’années après sa mort.

 

Au préalable, il est utile d’indiquer qu’au cours des deux derniers millénaires, Jésus est le seul personnage historique, pour lequel il n’existe aucune preuve écrite ou archéologique de son existence datant de son vivant. Et ce n’est pas faute d’en avoir cherché.

 

Il est pourtant écrit dans les Evangiles qu’il a attiré des foules énormes, changé l’eau en vin, guéri les pires maladies par la seule imposition de ses mains, fait des pêches miraculeuses, nourri des milliers d’hommes avec cinq pains et deux poissons, ressuscité des morts, marché sur l’eau, calmé une tempête...Mort après avoir été crucifié, il est même ressuscité. Né d’une mère vierge, on ne connait pas exactement les années de sa naissance et de sa mort.

 

Jésus est donc tout à fait exceptionnel et unique, mais il a fallu attendre plus de 30 ans après sa mort pour que quelqu’un estime devoir écrire sur lui. Il est présenté comme le fils de Dieu, qualificatif que contestent les musulmans et les juifs pour qui il n’est qu’un simple prophète.

 

Les Evangiles sont néanmoins considérés comme relatant des faits historiques et doivent donc être analysés comme tel, contrairement à l’Ancien Testament qu’une majorité de chrétiens estiment n’être, aujourd’hui, qu’un recueil de légendes.

 

L’Ancien Testament est pourtant le texte fondateur des religions monothéistes où l’on découvre que Dieu a tué des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, à la moindre contestation de son pouvoir. Il contient des Lois qui sont plus des appels au meurtre que des règlements permettant à l’humanité de vivre en paix.

 

De ce fait, on pourrait penser que Jésus, modèle de paix et d’amour, se soit fortement opposé à ce qui est écrit dans l’Ancien testament. Il a pourtant confirmé son adhésion totale à ce texte :

 

« N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passeront de la Loi, que tout soit réalisé. Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le Royaume des Cieux, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume des Cieux.  » (L’Evangile selon Saint Matthieu 5,17-19) 

 

Peut-on être plus clair que Jésus dans la confirmation de la réalité de l’Ancien Testament et du rapport qu’avait Dieu avec l’humanité ? Jésus, fils de Dieu, ne savait-il pas que le texte de l’Ancien Testament ne contenait que des légendes ?

 

Jésus approuve donc les appels aux meurtres de tous ceux qui se permettent de contester la puissance et l’autorité de Dieu. Il n’en est pas moins considéré par les chrétiens, comme un modèle de bonté et de fraternité universelle.

 

Que doit-on penser de son discours fondamental à ses douze apôtres au cours duquel il a affirmé (Evangile selon Saint Matthieu 10, 32-39) :

 

« Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes, à mon tour je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux.

 

 N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive. Car je suis venu opposer l’homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de la famille.

Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Qui ne prend pas sa croix et ne suit pas derrière moi n’est pas digne de moi. Qui aura trouvé sa vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera. »

 

Quand vous répétez à deux reprises dans la même phrase que vous n’êtes pas venu apporter la paix, c’est parce que vous voulez insister sur ce point, afin qu’il n’y ait aucune confusion.

 

Quand vous ajoutez que c’est le glaive que vous êtes venus apporter sur la terre, c’est sans aucun doute plus la guerre que la paix qui vous guide. Ceux qui ne croient pas en Dieu et en lui devront être combattus par la force. Il n’y a aucune ambigüité sur ce point dans la doctrine de Jésus.

 

Les intentions de Jésus-Christ sont très claires. Il n’aidera que ceux qui lui sont soumis, les autres seront condamnés. Il ne suffit pas de l’aimer, il faut l’aimer plus que les autres sous peine de ne pas être digne de lui.

 

Quel modèle de bonté quand il dit que des parents doivent avoir moins d’amour pour leurs enfants que pour lui.

 

Quel modèle de générosité quand il dit que des enfants doivent avoir moins d’amour pour leurs parents que pour lui !

 

Quel modèle de fraternité quand il dit que celui qui n’est pas avec lui est contre lui !

Quel modèle d’amour et de paix quand il frappe d’indignité celui qui ne le suit pas et surtout quand il le condamne !

 

 Est-ce cela le modèle de paix des chrétiens ou ont-ils modifié cette doctrine ? Dans ce cas pourquoi continuer à se référer aux Evangiles ?

 

D’autant que quelques temps plus tard, il ajoute (Evangile selon Saint Matthieu 12,30) :

 

« Qui n’est pas avec moi est contre moi… »

 

Ainsi, Jésus, qui est, pour les chrétiens, le modèle de l’amour et de la paix entre les hommes, confirme avec force qu’il s’opposera à ceux qui ne le suivent pas.

Comment continuer à affirmer que Jésus est un modèle d’amour quand il dit dans l’Evangile selon Saint Jean (15,6) :

 

« Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent.  »

 

C’est cette phrase qui sera utilisée par l’Eglise catholique pour justifier de brûler vifs des hérétiques pendant l’Inquisition.

On trouve aussi dans l’Evangile selon Saint Marc (16,16)

 

« Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné. »

 

Ce sont les derniers mots de Jésus-Christ juste avant de remonter définitivement au ciel et de s’asseoir « à la droite de Dieu  ». Il est sans aucun doute préférable de croire et d’être baptisé si l’on ne tient pas à être condamné.

 

Jésus affirme être le fils de Dieu. Ses paroles ne sont pas différentes de celles de Dieu face à ceux qui ne croient pas en lui. A-t-il un autre but que de voir toute l’humanité se soumettre et se prosterner devant lui ?

 

Comme Dieu dans l’Ancien Testament, Jésus affirme que ses ennemis doivent être exécutés et même égorgés car il dit à la fin de la Parabole des Mines ( Evangile selon St Luc, 19,27) :

 

« Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les en ma présence. »

 

Terrible phrase qui ne devrait pas laisser de place au doute. Jésus estime que ceux qui n’ont pas accepté de lui être soumis doivent être massacrés.

Comment parler d’un Jésus plein d’amour et de paix pour tous les hommes quand on lit cette phrase ?

 

La solution, très à la mode aujourd’hui, consiste à dire que Jésus ne se mettait pas en scène dans la Parabole des mines et que ce n’est donc pas lui qui demandait d’égorger ses ennemis.

 

Le problème est que cette explication est en contradiction complète avec une analyse d’une commission pontificale biblique de 2001, préfacée par le cardinal Raztinger. On peut la trouver sur le lien suivant :

 

http://www.vatican.va/roman_curia/c...

 

On peut y lire aux paragraphes 74 et 75 :

 

« La parabole des mines (19,11-27) comporte des traits particuliers fort significatifs. Elle met en scène un prétendant à la royauté qui se heurte à l’hostilité de ses concitoyens. Il doit aller dans un pays lointain, pour être investi du pouvoir royal. A son retour, ses opposants sont exécutés. Cette parabole, comme celle des vignerons homicides (20,9-19), constitue, de la part de Jésus, une pressante mise en garde contre les conséquences prévisibles d’un rejet de sa personne... »

 

Il ne fait aucun doute que demander à égorger ses ennemis est une pressante mise en garde contre les conséquences prévisibles d’un rejet de la personne de Jésus. Le Vatican ne semble pas choqué que Jésus demande la mort de ceux qui le rejettent puisqu’il parle de conséquences prévisibles. Doit-on s’en étonner ?

Il faut savoir que persévérer à ne pas croire en Jésus est considéré comme un péché « éternel » et ne peut être pardonné :

 

« Qui croit en lui n’est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils Unique-Engendré de Dieu. » Saint Jean(3,18)

 

Or la mort est la conséquence du péché comme l’affirme le Catéchisme de l’Eglise catholique (1008) reprenant ainsi l’Epître aux Romains de Saint Paul (6,23) où il est écrit, « car le salaire du péché, c’est la mort. » :

 

« La mort est conséquence du péché. »

 

Que Jésus ait demandé la mort de ceux qui persévéraient à ne pas croire en lui est donc normal et conforme à sa doctrine.

 

Il me semble qu’on est assez loin de l’idée d’un amour de Jésus pour toute l’humanité et que cet amour est pour le moins sélectif.

 

En réalité, son objectif est que l’humanité lui soit soumise avec un seul troupeau de brebis et un seul pasteur :

 

« Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connait et que je connais le père, et je dépose ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix ; il y aura un seul troupeau, un seul pasteur... » Saint Jean (10,14-16)

 

Suivre la doctrine de Jésus, c’est vouloir qu’il n’y ait dans le monde qu’un seul troupeau de brebis avec un seul pasteur.

 

Peut-on se demander si c’est le meilleur moyen pour obtenir la paix dans le monde ? Le monde entier doit-il accepter d’être le troupeau de brebis de Jésus ?

 

Pour se justifier, les chrétiens indiquent que le commandement le plus important de Jésus est :

 

« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » Saint Jean (13,34)

 

L’amour serait ainsi le fondement de la doctrine de Jésus.

 

Cette phrase, faut-il le remarquer, est prise à la lettre par les chrétiens pour en faire le symbole du discours de paix et d’amour de Jésus pour l’humanité. Quand on analyse les 2000 ans d’histoire de la chrétienté, il semble difficile d’y trouver une confirmation.

 

En réalité, Jésus ne faisait que s’adresser à ses disciples. Il était loin d’aimer tout le monde. Il semble difficile de prétendre qu’il aimait ceux qui lui résistaient puisqu’il avait demandé qu’ils soient égorgés. A ma connaissance, aucune religion monothéiste ne demande à ses adeptes de se haïr mais effectivement aucune ne leur demande de s’aimer.

 

Est-il raisonnable de demander à tous ses adeptes de s’aimer ? Car il est bien fait mention d’amour et non de simple respect.

 

L’amour peut-il se commander ? La question mérite d’être posée compte tenu des connaissances que nous avons sur la nature humaine. Benoît XVI se pose également cette question dans sa lettre « Dieu est amour » et y répond de la manière suivante :

 

« L’amour peut être « commandé » parce qu’il est d’abord donné. »

 

Ainsi le pape Benoît XVI estime que si quelqu’un donne son amour, il est en droit d’imposer qu’il soit aimé aussi. Curieuse conception de l’amour qui semble particulièrement dangereuse pour ne pas dire perverse.

 

Ne serait-il pas préférable de parler de respect plutôt que d’amour ?

 

Par contre, il est exact que Jésus a fait un commandement très particulier :

 

« Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes. » Saint Matthieu (5,44-45)

 

Jésus avait l’ambition de faire de ses disciples des brebis qui n’avaient pas à se faire justice elles-mêmes. Seul le pasteur a le droit de punir. Les seuls ennemis qui devaient être punis étaient ceux qui étaient contre lui ou contre Dieu. Ce n’est que justice et conforme à ce qu’affirmait Saint Augustin dans sa lettre 185 :

 

« Si nous voulons donc être dans le vrai, disons que la persécution exercée par les impies contre l’Eglise du Christ est injuste, tandis qu’il y a justice dans la persécution infligée aux impies par l’Eglise de Jésus-Christ. »

 

Il est utile de rappeler que Benoît XVI a estimé le 9 janvier 2008 que « rarement une civilisation n’a rencontré un si grand esprit, qui sache en accueillir les valeurs et en exalter la richesse intrinsèque » à propos de Saint Augustin.

 

On peut se demander si les responsables de l’Eglise catholique se sont démarqués de cette conception de la justice quand on peut lire dans le « Directoire général pour la catéchèse » (22,33-34) du Vatican, datant de 1997, texte de référence actuel pour toute l’Eglise catholique concernant la catéchèse :

 

« L’athéisme, négation de Dieu, compte parmi les faits les plus graves de notre tempsIl s’exprime avec des nuances diverses, mais de nos jours, il se manifeste sous la forme du sécularisme qui consiste en une vision autonomiste de l’homme et du monde d’après laquelle ce dernier s’explique par lui-même sans qu’il soit besoin de recourir à Dieu.  »

 

On pouvait imaginer que l’Eglise catholique, par amour pour tous les humains, se contenterait de prévenir les athées qu’ils n’auront pas droit à la vie éternelle et qu’ils vivront l’enfer après leur mort. En réalité, en conformité avec la doctrine de Jésus, elle n’accepte toujours pas que des hommes et des femmes puissent refuser d’être soumis à Dieu. 

 

Affirmer que l’athéisme compte parmi les faits les plus graves de notre temps n’est-il pas une remise en cause de l’Article 18 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948 :

 

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion... »

 

Ce droit est rappelé dans l’article 10 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne.

 

On peut se demander comment l’Eglise catholique règlerait le « problème » de l’athéisme si elle avait encore le moindre pouvoir politique et législatif.

 

Peut-on aspirer à la paix dans le monde et contester le droit aux hommes et aux femmes de penser et vivre comme ils le désirent ?

 

N’est-on pas en droit de se poser aussi quelques questions quand les responsables religieux chrétiens présentent un livre de la Bible, la « Sagesse de Salomon », comme un modèle de moralité ? Dans une homélie prononcée le 6 mai 2006, le pape Benoît XVI a indiqué ce qu’il fallait penser de ce livre :

 

« Ce livre est tout entier un hymne de louanges à la sagesse divine, présentée comme le trésor le plus précieux que l’homme puisse souhaiter découvrir, le bien le plus grand dont dépendent tous les autres biens. »

 

 Or on peut y lire :

 

« Mais les impies auront un châtiment conforme à leurs pensées, eux qui ont négligé le juste et se sont écartés du Seigneur. Car malheur à qui méprise sagesse et discipline : vaine est leur espérance, sans utilité leur fatigue, sans profit leurs œuvres ; leurs femmes sont insensées, pervers leurs enfants, maudite leur postérité ! Heureuse la femme stérile qui est sans tâche, celle qui n’a pas connu d’union coupable…Mais la nombreuse postérité des impies ne profitera pas ; issue de rejetons bâtards, elle ne poussera pas de racines profondes… » Sagesse de Salomon (3,10-13 et 4,3)

 

Ces phrases sont-elles le « trésor le plus précieux que l’homme puisse souhaiter découvrir. », d’autant que ce livre contient des pages entières du même style ? Le pape a-t-il émis des réserves sur certains passages de ce livre ? Non.

 

Les discours de Jésus ne contredisent pas ces phrases, ils les confirment. Il faut croire en lui et en Dieu si l’on ne veut pas être définitivement rejeté et condamné.

 

Proclamer vouloir la concorde et la paix dans le monde comme le font les responsables chrétiens est louable, mais ils oublient toujours de préciser que la condition de cette paix est une soumission totale à Dieu et à Jésus et que ceux qui s’y refusent seront punis en conséquence. La doctrine de Jésus, exposée dans les Evangiles, est très claire sur ce point. Il ne doit y avoir qu’un seul troupeau avec un seul pasteur dans le monde.

 

Est-il raisonnable d’espérer obtenir la paix dans le monde à cette condition ?

Ne faudrait-il pas que l’Eglise catholique évite d’écrire dans son catéchisme(2105) :

 

« Les chrétiens sont appelés à être la lumière du monde. »

 

Reprenant ainsi le Sermon sur la Montagne de Jésus,

« Vous êtes la lumière du monde. » Saint Matthieu(5,14).

 

Tous les chrétiens pensent-ils vraiment que le monde serait dans les ténèbres si la croyance en Jésus n’existait plus ?

 

Qui doit-on croire quand on peut lire aussi dans le Coran, à propos des musulmans :

 

« Vous êtes le peuple le plus excellent qui soit jamais surgi parmi les hommes. » Sourate (3,106)

 

Et que l’on peut lire aussi dans la Thora à propos des juifs :

 

« Yahvé t’a choisi pour être son peuple à lui parmi tous les peuples qui sont sur la terre. » Deutéronome(14,3)

 

Quand des religions indiquent vouloir la paix dans le monde et prétendent en même temps être supérieures aux autres, on ne peut être que préoccupé.

 

Quand des religions ont pour objectif d’imposer leur vérité et leur manière de vivre à ceux qui ne pensent pas comme eux, il semble difficile, pour ne pas dire impossible, d’imaginer que les hommes ne s’entretueront plus à cause de leur croyance en Dieu.

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