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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 17:40

Une telle annonce peut paraître scandaleuse et provocatrice.

Je ne fais pourtant que me référer aux résultats d’une étude épidémiologique incontestée, publiée en juin 2004 par Richard Doll, Richard Peto et al, intitulé    « Mortalité en relation avec tabagisme : 50 ans d’observation de docteurs britanniques. », que l’on peut consulter sur le site internet suivant : http://www.bmj.com/content/328/7455/1519

Elle a suivi de 1951 à 2001, plus de 34 440 médecins, dont 83% fumaient au début de l’étude. Ils ont répondu à des questionnaires régulièrement et les causes de leur décès étaient analysées avec précision. Des résultats ont été publiés pratiquement tous les dix ans.

Tous les épidémiologistes ou les médecins dans le monde, spécialisés sur le sujet, se réfèrent à  cette étude pour présenter leurs analyses. Il n’est pas exagéré d’écrire que cette étude est considérée par ces spécialistes comme « la vérité scientifique » des effets du tabac sur la santé.

Cette étude a l’avantage unique sur toutes celles qui ont été réalisées depuis 60 ans, de pouvoir mesurer sur le long terme la mortalité de ceux qui fument et de ceux qui ne fument pas. A ce titre, elle indique clairement que ceux qui ne fument pas de cigarettes ont très peu de cancer du poumon, alors que ceux qui fument des cigarettes en ont beaucoup plus, jusqu’à quarante fois plus pour les très gros fumeurs.

Elle étudie également les effets de l’arrêt de la consommation de cigarettes à des âges différents sur la mortalité.

Voici ce qu’elle nous indique, figure 4 :

  doll2

 

Sachant qu’une figure précédente avait indiqué un écart de 10 ans d’espérance de vie entre fumeurs et non-fumeurs, voici le commentaire des auteurs de l’étude concernant ces graphiques :

« La mortalité des ex-fumeurs est montrée sur la figure 4, qui ( sachant la possibilité d’une cause contraire) indique que même un fumeur âgé de 60 ans peut gagner finalement 3 ans d’espérance de vie en arrêtant de fumer…Ceux qui arrêtent à environ 50 ans, gagnent environ 6 ans d’espérance de vie ; ceux qui arrêtent à environ 40 ans gagnent environ 9 ans ; et ceux qui arrêtent avant l’âge moyen gagnent environ 10 ans et ont un modèle de survie équivalent aux hommes qui n’ont jamais fumé. »

On constate donc que si on arrête de fumer des cigarettes avant 35 ans, soit après environ 20 ans de consommation, l’espérance de vie est identique à celle d’un non-fumeur et même…légèrement meilleure (6 mois à 70 ans).

Pour ceux qui ont arrêté de fumer entre 35 et 44 ans, les résultats sont pratiquement identiques avec 1 année de perte d’espérance de vie entre 70 ans et 80 ans seulement.

Ces observations n’étaient pas une découverte. Elles avaient déjà été publiées en octobre 1994 dans le rapport des 40 années de suivi de ces médecins britanniques. Elles ont été confirmées en 2004 et sont donc connues depuis près de vingt ans.

Quelles conclusions en tirer ?

- Fumer des cigarettes jusqu’à 35 ans, soit après un peu moins de 20 ans de consommation, n’a aucun effet sur son risque de mortalité futur, comparé avec un non-fumeur.

- Fumer des cigarettes jusqu’à près de 44 ans, soit après un peu moins de 30 ans de consommation, quelques soient les quantités, n’a pratiquement pas d’effets sur son risque de mortalité futur, comparé avec un non-fumeur.

- Ce n’est qu’à partir de 45 ans que le risque de mortalité augmente très sensiblement pour les fumeurs. La perte d’espérance de vie est alors estimée à 10 ans, pour ceux qui ne s’arrêtent pas de fumer.

Les épidémiologistes du monde entier, ainsi que la grande majorité des médecins spécialisés dans les affections liées au tabac, ont été ainsi informés de ces résultats dès 1994. Ces derniers modifiaient fondamentalement les connaissances que l’on avait précédemment. On savait que l’arrêt du tabac permettait d’améliorer l’espérance de vie, mais on ne savait pas que fumer n’avait aucune conséquence sur sa future mortalité, quand on s’arrête suffisamment tôt.

Ces résultats permettent donc d’affirmer qu’un fumeur âgé de moins de 35 ans n’a pas de séquelles dans son corps pouvant entraîner une surmortalité future par rapport au non-fumeur. C’est parce qu’il fume après 35 ans qu’il risque une mortalité précoce par rapport au non-fumeur.

Cela veut dire aussi que les produits annoncés comme cancérigènes dans la fumée de cigarette, ne sont pas actifs avant l’âge de 35 ans, puisqu’ils ne provoquent rien d’irrémédiable concernant des risques de surmortalité future.

Non seulement cette information fondamentale n’est jamais publiée, mais c’est son contraire que l’on peut lire.

Un exemple, parmi beaucoup d’autres se trouve dans la brochure sur les cancers du poumon, éditée par La Ligue contre le cancer en 2009, destinée au grand public :

« La durée de l’exposition à la fumée de tabac (nombre d’années pendant lesquelles on a fumé) et donc l'âge de début (plus on commence tôt, plus la durée est grande) est quatre fois plus déterminante que la quantité de cigarettes fumées. »

http://www.ligue-cancer.net/shared/brochures/cancers-poumon.pdf

La réalité est qu’un jeune de 20 ans qui fume plus d’un paquet de cigarettes par jour n’a pas plus de risques d’avoir un cancer du poumon ou une autre affection mortelle qu’un non-fumeur, s’il s’arrête de fumer avant 35 ans.

Cela ne veut pas dire que ces jeunes n’auront jamais un cancer du poumon. Cela veut simplement dire qu’ils n’en auront pas plus que les non-fumeurs.

Compte tenu du fait qu’il n’y a  aucune raison d’estimer que les autres résultats de l’étude sur les médecins britanniques sont des vérités scientifiques et que ceux que je viens de présenter ne le sont pas, quel est l’épidémiologiste ou le médecin qui va « oser » présenter cette vérité scientifique ? 

Serait-elle même tout simplement acceptée, compte tenu de toutes les informations contraires qui ont été diffusées ? Cette situation illustre bien la perte de crédibilité de la science aujourd’hui. 

Des résultats scientifiques, non contestés, sont donc falsifiés dans le but d’empêcher les jeunes de fumer, alors que son espérance de vie n’est en rien entamée s’il arrête de fumer suffisamment tôt. Est-ce acceptable ? J’estime que non, car la science perd ainsi toute sa pertinence. C’est à cause de ces pratiques que l’on doute, aujourd’hui, des informations scientifiques et ce sont les scientifiques qui en sont responsables.

Il est intéressant de voir ce que vient d’écrire Martine Perez, médecin et rédactrice en chef au Figaro, dans son livre «Interdire le tabac, l’urgence », au sujet de cette étude. Elle y consacre quatre pages, dont ce commentaire :

« La dernière étude a été publiée en 2004, soit plus de cinquante ans après le lancement de l’enquête, alors que Richard Doll, désormais anobli par la reine et pouvant faire précéder son nom de « sir » vient de fêter ses 90 ans. Au bout de cinquante ans de comparaison entre médecins fumeurs et non-fumeurs, il est possible d’affirmer que les fumeurs perdent dix ans d’espérance de vie par rapport aux autres. Surtout, la probabilité de mourir prématurément avant 69 ans est deux fois plus importante pour les premiers que pour les autres…L’arrêt de la consommation à 60, 50, ou 40 ans fait gagner respectivement trois, six ou neuf années. L’abandon de la cigarette offre toujours un bénéfice pour la santé. De multiples enquêtes au cours des soixante dernières années, dans les pays industrialisés ont confirmé ces données. Et les ont précisées : 16% des fumeurs réguliers auront un cancer du poumon, le risque augmentant avec la consommation. Il n’y aurait pas de tabagisme sans risque. »

Pourquoi Martine Perez, qui reprend les informations de l’étude des médecins britanniques, occulte-t-elle les résultats sur les fumeurs qui ont arrêté de fumer des cigarettes entre 25 et 34 ans ? Faut-il rappeler qu’il y était indiqué :

« Ceux qui arrêtent avant l’âge moyen gagnent environ 10 ans et ont un modèle de survie équivalent aux hommes qui n’ont jamais fumé. »

Pourquoi conclut-elle qu’il n’y a pas de tabagisme sans risque, puisqu’elle sait qu’il n’y en a pas avant 35 ans ? D’autant plus qu’elle ajoute dans son livre :

« Même ceux qui ont « peu fumé » et finalement arrêté conserveront longtemps un risque supérieur aux non-fumeurs de développer une maladie grave liée à l’usage du tabac. »

Ou encore :

« Si la consommation globale française a tendance à baisser très légèrement, celle des jeunes fumeurs de 17 ans se maintient à un niveau élevé…La moitié d’entre eux mourront de leur addiction. »

« Mettez 16 fumeurs dans une pièce : l’un mourra d’un cancer du poumon, un autre d’un cancer de la vessie, 3 par maladie cardio-vasculaire…La moitié des fumeurs mourront des conséquences du tabac…»

« Les cardiologues estiment même qu’une seule cigarette pourrait par effet spastique sur les coronaires provoquer l’infarctus et la mort. »

Comment imaginer que Martine Perez falsifie la réalité scientifique sans s’en rendre compte ? On est loin de la méthode scientifique et de l’honnêteté intellectuelle, nécessaires à une connaissance objective des problèmes.

On peut se demander si son livre n’est pas plutôt guidé par un esprit de revanche, quand on y lit :

« Pendant longtemps, les fumeurs ont fait la loi. Si la cigarette de votre collègue vous dérangeait, c’était à vous de changer de place. Ceux qui se plaignaient étaient « liberticides », « sans fantaisie » et « dénués d’intérêt ». Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Les fumeurs sont enfermés dans des fumoirs au sein de l’entreprise, entre eux. Comme des malades contagieux. Ils ne sont plus jeunes et beaux comme la publicité voulait les présenter, mais commencent à avoir le teint terreux et des rides prématurés…»

A-t-elle une approche scientifique quand, dans son livre publié en mai 2012, elle affirme que le tabac provoque 60 000 morts par an et que, dans un article du Figaro du 2 mars 2013, elle assure qu’il y a 73 000 morts annuels  dus à la cigarette ? Un minimum de cohérence serait peut-être nécessaire.

La science n’est jamais gagnante avec de tels comportements.

Martine Perez n’est pas la seule à pratiquer le mensonge pour arriver à ses fins. La grande majorité des analyses d’épidémiologistes et de médecins présente les effets de l’arrêt du tabac sur l’espérance de vie, mais tous, occultent les conséquences d’un arrêt du tabac avant 35 ans.

Ce type de comportement, qui n’est pas réservé au domaine du tabac, est une des causes majeure du rejet de la science, car ils falsifient la réalité scientifique.

Quand on sait, de plus, que 84% des gros fumeurs  n’auront jamais de cancer du poumon et que l’âge médian de sa survenance est de 68 ans, il me semble que toutes les recherches dans le monde auraient dû se concentrer sur l’explication de ces observations.  Certains auront pourtant fumé jusqu’à un million de cigarettes tout au long de leur vie.

Certains biologistes avancent des explications génétiques qui sont aussitôt balayées, car elles sont incompatibles avec le discours officiel : il faut que tout le monde arrête de fumer.

Est-ce de la science ?

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 18:21

Il est indiqué partout, sans exception, que le tabac provoque près de 90% des cancers du poumon chez les hommes et qu’il survient après environ 30 ans de consommation. Ces chiffres sont, paraît-il, validés par des centaines d’études scientifiques incontestables. Afin de diminuer l’incidence de ce cancer très dangereux, sachant qu’il n’a pas été trouvé de remède efficace pour le guérir, la solution la plus efficace ne peut être que de réduire le nombre de fumeurs dans la population.

Une baisse du nombre de fumeurs devrait entraîner automatiquement une baisse des cancers du poumon 30 ans après.

Qu’en est-il exactement ?

Le premier élément important à connaître est la proportion de fumeurs depuis 90 ans.

Le pourcentage de fumeurs a été maximum entre 1920 et 1950, soit pendant 30 ans. Largement plus de 70% des hommes fumaient régulièrement à cette époque.

Il est utile de rappeler que, depuis la première guerre mondiale jusqu’en 1972, l’armée fournissait gratuitement à tous ses personnels, dont ceux qui faisaient leur service militaire, des cigarettes de troupes, ainsi que des paquets de tabac leur permettant de fumer un équivalent de 20 cigarettes par jour. Ce service militaire était obligatoire, et au minimum d’un an. Pendant toute cette période, fumer était la norme. Le non-fumeur était l’exception et très souvent stigmatisé comme l’a très bien rappelé Martine Perez dans son livre.

Jusqu’en 1970, les fumeurs fumaient des cigarettes avec des taux impressionnants de goudrons, nicotine et monoxyde de carbone. A titre d’exemple, fumer une gauloise bleue sans filtre des années 50 provoquait  35 mg de goudrons annoncés comme cancérigènes, soit 10 fois plus que les cigarettes actuelles.

Faut-il ajouter que durant ces cinquante ans, le tabagisme passif qui concernait le reste de la population était total, du lever au coucher où que l’on se trouve, chez soi, au travail, dans les cafés et restaurants, dans les voitures, dans les avions, dans les transports en communs et même dans les hôpitaux ? Il n’existait pas un lieu où l’on ne fumait pas en permanence. Les femmes enceintes fumaient sans se poser de questions, et les enfants vivaient dans une atmosphère enfumée.

A partir des années 50, à la suite de campagnes alarmistes sur les dangers du tabac pour la santé, le pourcentage de fumeurs réguliers a diminué rapidement chez les hommes. On peut estimer qu’en 1965, 40% des hommes fumaient et qu’actuellement, ils sont environ 30%.

Ces données sur le pourcentage de fumeurs, à partir de 1950, sont confirmées par une publication de l’Institut National de veille sur la santé de 2003.

http://www.invs.sante.fr/beh/2003/22_23/beh_22_23_2003.pdf

En conclusion, pendant 30 ans, de 1920 à 1950, plus de 70% des hommes fumaient régulièrement. A partir de 1950, pendant 15ans, ce pourcentage a baissé rapidement pour atteindre 40% en 1965. Depuis 45 ans, il a encore baissé régulièrement après pour atteindre 30% actuellement.

Compte tenu du délai de 30 ans et du début de la baisse du nombre de fumeur en 1950, on devrait donc constater une baisse significative et régulière de l’incidence des cancers du poumon depuis 1980, d’environ 40%.

Or, suivant les chiffres officiels, peu susceptibles d’avoir été manipulés, le nombre de nouveaux cas de cancers de trachée, bronches, poumon, dans l’année, était de 16 300 en 1980, 19 500 en 1990, 23150 en 2000 et 27 000 en 2010. On assiste donc à une forte augmentation depuis 30 ans.

Mais la population a augmenté depuis 1980 et sa structure par âge a été modifiée. Les cancers du poumon ne se développent pratiquement qu’à partir de 45 ans. Il est donc pertinent de rapporter les nouveaux cas de cancer du poumon à la population des plus de 45 ans, seule concernée par cette maladie. Elle était de 8,542 millions en 1980, 9,033 en 1990, 10,733 en 2000 et de 12,384 millions en 2010. On peut en déduire un taux  brut sur 100 000 personnes.

Le taux brut de cancer du poumon, trachée, bronches, chez les plus de 45 ans, était donc de 191 en 1980. Il est passé à 216 en 1990, et est resté stable en 2000 toujours à 216. Il a légèrement augmenté après pour atteindre une valeur de 218 en 2010.

On constate donc qu’une baisse de près de 40% du nombre de fumeurs n’a provoqué aucune baisse des nouveaux cas de cancers du poumon, trachée, bronches, mais au contraire une très légère augmentation.

Ces résultats sont totalement incompatibles avec l’affirmation indiquant que 90% des cancers du poumon sont dus au tabac.

La diminution importante du nombre de fumeurs n’a eu aucun effet sur l’évolution globale des nouveaux cas de cancer du poumon, trachée et bronches.

Ces faits incontestables, connus de tous les épidémiologistes et de la plupart des médecins, sont totalement occultés et sont même falsifiés dans tous les documents concernant les effets du tabac.

Par exemple, quand on consulte le « Rapport sur la situation du cancer en 2012», publié par l’Institut national du cancer( page 70), on peut lire :

http://www.e-cancer.fr/publications/69-epidemiologie/629-la-situation-du-cancer-en-france-en-2012

« Les tendances évolutives de l’incidence du cancer du poumon sont différentes selon le sexe. Chez l’homme, l’augmentation de l’incidence observée jusqu’à la fin des années 1990 s’est infléchie en 2000. Cette évolution de l’incidence s’inscrit dans le contexte de diminution de la consommation tabagique en France…»

Comment ne pas être choqué par une telle affirmation totalement contraire à la réalité des faits, et reprise par tous les médias. Compte tenu de tout ce qui a été annoncé depuis cinquante ans, les organismes officiels, les épidémiologistes, se sentent obligés de montrer qu’appeler à ne pas fumer, a été bénéfique en terme de santé publique. Le moins que l’on puisse affirmer est que les faits ne le confirment pas.

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 12:33

Dans mon précédent article, j’ai eu l’occasion de présenter les dernières statistiques en France sur les nouveaux cas de cancer du poumon. Elles montraient une forte augmentation en contradiction avec l’importante baisse des fumeurs durant la même période.

 

Qu’en est-il aux USA où le nombre de fumeurs s’est écroulé depuis des dizaines d’années et où les rares fumeurs qui restent sont considérés comme de dangereux empoisonneurs ?

 

L’American Cancer Society, organisme officiel du contrôle des cancers aux USA, vient de publier ses prévisions pour 2012. Elles sont consultables sur le site http://www.cancer.org/Research/CancerFactsFigures/CancerFactsFigures/index.

 

Les données disponibles sont celles de 2005 à 2012.

 

On constate que le nombre de nouveaux cas prévus de cancer du système respiratoire s’élève à 226 160 en 2012 (116 470 pour les hommes et 109 690 pour les femmes).

 

 En 2005, le nombre de nouveaux cas de cancer du système respiratoire était de 172 570 (93010 pour les hommes et 79560 pour les femmes).

 

Ainsi, sur les 7 dernières années, le nombre de nouveaux cas de cancer du système respiratoire aux USA aura augmenté de 28%% (25% pour les hommes et 38% pour les femmes).

 

Cette augmentation vertigineuse, beaucoup plus importante qu’en France, est totalement contradictoire avec l’affirmation indiquant que fumer est la cause de 90% des cancers du système respiratoire.

 

Quand va-t-on enfin entendre ces experts annoncer qu’ils se sont trompés ? Les années passent, la preuve existe maintenant que fumer ne peut être la cause principale des cancers du poumon. Pourquoi cet entêtement ?

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 00:47

Ces derniers jours ont été publiées de nouvelles statistiques sur le cancer du poumon en France, reprises dans tous les médias. Sa cause officielle, la consommation de tabac, est et reste le fléau mondial qu’il faut éradiquer au plus vite. L’OMS indique même qu’il va faire 1 milliards de morts au XXI ème siècle.

 

Peut-on en douter quand on lit ce qui est écrit sur un paquet de cigarettes, quand on lit la presse, les communiqués officiels et quand on écoute les plus grands professeurs de médecine ? L’unanimité a été faite autour du constat que le tabac est un poison qui tue énormément. Il faut donc que le monde entier arrête de fumer pour éviter une mort certaine.

 

Les conséquences de la consommation du tabac, affirmées depuis une trentaine d’année et justifiées par de nombreuses études dites incontestables, peuvent se résumer ainsi en France :

 

- Fumer tue avec 66.000 morts par an et diminue l’espérance de vie de 20 ans des fumeurs et d’au moins 2 ans les non-fumeurs. à acause du tabagisme passif.

- Fumer provoque des cancers de toute nature dont la quasi-totalité des cancers du poumon (90%), des maladies cardiovasculaires, des maladies respiratoires, des infections ORL, des allergies.

- Les enfants, régulièrement exposés à la fumée, ont des risques nettement plus élevés de mort subite du nourrisson, de toux, d’asthme, d’otite, de bronchite, de pneumonie, de maladie cardiaque. Ils ont aussi une capacité pulmonaire réduite, des résultats moins élevés en mathématiques, en lecture et en logique et des troubles du comportement.

- Fumer diminue la fertilité, la production lactée de la femme, le poids, la taille, et les périmètres thoraciques et crânien du nouveau né, augmente les risques de fausse couche, de grossesses extra-utérine et d’accouchement prématurés, provoque des malformations foetales.

- Toutes ces conséquences ne dépendent pas de la quantité fumée quotidiennement, ni du type de cigarettes. Par contre, après 15ans passés sans fumer, il n’y a plus d’effets nocifs. (Le tabac est le seul poison dont on ne peut pas dire que c’est la dose qui fait le poison).

 

Comme ne pas affirmer que le tabac provoque donc l’enfer sur terre ?

 

Dans la dernière étude réalisée par Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy, pour le compte de l’Institut nationale de veille sanitaire (INVS) pour la journée mondiale sans tabac et datant du 25/05/2010, on peut trouver des tableaux édifiants :

 

figure hill

 

Ces tableaux ont été repris par tous les médias tant ils sont impressionnants. La correspondance est totale entre l’évolution de la consommation de tabac et la mortalité des cancers du poumon. Il faut savoir que Catherine Hill est depuis 20 ans, l’experte Française dont les études sont systématiquement reprises par tout le corps médical, le gouvernement et les médias.

Ces tableaux ont fait l’objet d’une très large communication, ainsi que son analyse :

 

« On observe une baisse récente de la mortalité par cancer bronchique dans la population masculine, conséquence de l’importante réduction du tabagisme masculin en France, et un accroissement très important du risque de décès par cancer du poumon chez les femmes qui sont entrées dans le tabagisme beaucoup plus récemment. C’est pour la classe d’âge des 35 à 44 ans que les variations sont les plus spectaculaires : la mortalité chez les hommes a été divisée par deux en 10 ans et la mortalité chez les femmes a été multipliée par quatre en 15 ans. »

 

Comment douter des effets mortels du tabac et des bienfaits de son interdiction quand on lit cela ?

Pourtant si on étudie un peu ces données, on est en droit de se demander si on nous dit la vérité et si on n’assiste pas depuis 20 ans à la plus formidable entreprise de désinformation au niveau mondial ?

En effet, est-il intellectuellement honnête de faire un tableau montrant l’évolution de la consommation de cigarettes manufacturées pour représenter l’évolution du tabagisme ?

Quand on sait que les cigarettes manufacturées ne représentaient que 50% des cigarettes fumées en 1950, les autres étant roulées par chaque fumeur, l’évolution de la consommation de tabac n’est plus liée à celle du taux de mortalité du cancer du poumon. Ne pas le montrer relève du mensonge, d’autant plus que la courbe d’évolution du taux de mortalité est également mensongère comme nous le constaterons plus loin.

Que penser du sérieux et de la compétence des études de cette « experte » quand on peut lire dans sa publication « Le tabac en France, les vrais chiffres » :

 

« Il est probable qu’autrefois, dans les années cinquante et soixante, les garçons commençaient à fumer au moment du service militaire, mais nous ne pouvons pas étayer cette affirmation faute d’informations anciennes sur le tabagisme des jeunes. »

 

Peut-on faire des études sérieuses sur le tabac quand on ne sait pas que pendant plus de 50 ans, jusqu’en 1972, l’armée donnait gratuitement à tous ses personnels dont ceux qui faisaient leur service militaire, des cigarettes de troupes ainsi que des paquets de tabac leur permettant ainsi de fumer près de 20 cigarettes par jour ?

 

Quand on analyse toutes les études publiées sur la nocivité du tabac depuis une dizaine d’années, il apparait qu’elles cherchent toutes à montrer que la consommation de tabac fut maximum entre 1980 et 1990.

Face à ces annonces d’une extrême gravité, quelle est la réalité des faits ?

Le pourcentage de fumeurs a été maximum entre 1920 et 1950 et non entre 1980 et 1990. Il a commencé à décroître régulièrement depuis 1950 sauf pour les fumeuses dont le nombre est resté stable. Ceux qui ont vécu cette période peuvent confirmer que pendant 30 ans, plus de 70% des hommes et 30% des femmes ont fumé de très grandes quantités de tabac, avec des taux impressionnants de goudrons, nicotine et monoxyde de carbone. A titre d’exemple, fumer une gauloise bleue sans filtre des années 50 provoquait 35 mg de goudrons cancérigènes, soit 10 fois plus que les cigarettes actuelles.

Faut-il ajouter que durant ces trente années, le tabagisme passif qui concernait le reste de la population était total, du lever au coucher où que l’on se trouve, chez soi, au travail, dans les cafés et restaurants, dans les voitures, dans les transports en communs et même dans les hôpitaux ? Il n’existait pas un lieu où l’on ne fumait pas. Les femmes enceintes fumaient sans se poser de question et les enfants vivaient dans la fumée.

Il y a donc eu au moins 30 années d’enfer de 1920 à 1950. Cet enfer couvrait toutes les tranches d’âge et... personne ne se plaignait de quoique ce soit. Tous ceux qui ont vécu cette époque ont constaté que la consommation a sensiblement commencé a baissé à partir du début des années cinquante.

 

Or fumer est censé provoquer soit un cancer du poumon soit une maladie cardiovasculaire, tous les deux systématiquement mortels il y a encore quelques années.

La première conséquence de ces 30 années de forte consommation de tabac aurait du être une forte augmentation de la mortalité avec pour corollaire une forte dégradation de l’espérance de vie des Français.

 

esperance de vie

 

 

Or si l’on regarde cette courbe d’évolution de l’espérance de vie en France publiée par l’INED, on constate que l’espérance de vie a augmenté très régulièrement depuis 1930 (hors période de la guerre 39-45) pour passer de 55 ans à 82 ans aujourd’hui.

On se doit donc de constater que la consommation de tabac effrénée entre 1920 et 1950 n’a eu absolument aucune incidence sur l’évolution continue de l’espérance de vie pendant plus de 60 années après cette période. Est-ce compatible avec l’annonce récurrente des campagnes et discours anti-tabac indiquant une très forte réduction de l’espérance de vie des fumeurs et fumeuses ?

Comment expliquer qu’en décembre 1999, le Centre International de recherche scientifique, organisation scientifique mondiale (CIRS) dont la mission officielle est d’oeuvrer pour la promotion de la recherche et la diffusion de l’information et de la culture scientifique, affirmait :

 

« Le tabac fait perdre en moyenne 20 à 25 ans de vie à ses consommateurs fidèles. Un fumeur régulier sur deux mourra du tabac s’il a commencé dès l’adolescence, indique le Secrétariat d’Etat à la

santé...Selon les pneumologues, la pollution atmosphérique serait 10.000 fois moins dangereuse pour les voix respiratoires que le tabac. »

 

Comment ne pas croire cette organisation qui indique dans sa présentation :

 

« La seule condition pour être référencée par le CIRS est d’avoir une activité rigoureusement scientifique. »

 

Quand on sait qu’entre 1920 et 1950, 70% de hommes et 30% des femmes furent des consommateurs réguliers, on doit en déduire que 50% de la population a eu une réduction de son espérance de vie de plus de 20 ans soit pour l’ensemble de la population une réduction énorme de 10 ans. En réalité, il ne s’est rien passé et au contraire l’espérance de vie n’a cessé d’augmenter.

De plus quand on sait que la Commission européenne vient d’annoncer que la pollution atmosphérique faisait 42.000 morts prématurées en France, on est en droit de se demander quand ces personnes et organismes qui annoncent des milliers de morts pour justifier leurs combats idéologiques vont être poursuivis pour informations mensongères. Qui ne se rappelle pas que comme pour le tabac, la pollution fut maximum avant les années 80 et que cela n’a toujours eu aucun effet sur l’espérance de vie.

 

Si l’évolution du tabagisme a été falsifiée, qu’en est-il de l’évolution de la mortalité du cancer du poumon ?

Il est annoncé aujourd’hui :

 

« On observe une baisse récente de la mortalité par cancer bronchique dans la population masculine, conséquence de l’importante réduction du tabagisme masculin en France, et un accroissement très important du risque de décès par cancer du poumon chez les femmes qui sont entrées dans le tabagisme beaucoup plus récemment. C’est pour la classe d’âge des 35 à 44 ans que les variations sont les plus spectaculaires : la mortalité chez les hommes a été divisée par deux en 10 ans et la mortalité chez les femmes a été multipliée par quatre en 15 ans. »

 

Toutes les études sur la mortalité du cancer utilisent les données fournies par le CépiDc dépendant de l’Inserm qui reçoit tous les bulletins de décès établis par l’officier d’état civil de toutes les mairies françaises. Les statistiques publiées par cet organisme sont donc d’une fiabilité totale et ne font l’objet d’aucune extrapolation.

Quand on interroge cette base de données qui ne donne accès actuellement qu’aux chiffres de 1979 à 2008, on trouve les résultats suivants :

 

 

stats cancer1

stats cancer2

 

Compte tenu de la consommation maximum de tabac entre 1920 et 1950, les résultats de 1979 peuvent être considérés comme une année où la mortalité par cancer bronchique et larynx a été maximum. L’année 2008 devrait donc faire apparaitre une forte diminution du taux de mortalité de l’ordre de 30%, compte tenu de la baisse continue du nombre de fumeurs depuis 60 ans.

Or que constate-ton :

 

1) Chez les hommes, le taux de mortalité est passé de 71,5 à 77, 1 pour 100.000 personnes de 1979 à 2008. Il n’a donc pas baissé de 30% mais a augmenté de 8% alors que le taux de décès total hors cancer bronchique a baissé de 18%. La baisse de la consommation   du tabac n’a donc eu aucun effet sur le taux de mortalité du cancer bronchique.

Pour les 35-44 ans, la baisse a été effectivement de 46% mais si on fait le même calcul sur la totalité des causes de décès hors cancer bronchique, on s’aperçoit que la baisse est de 39 % pour cette tranche d’âge. Il est donc totalement faux d’affirmer que la baisse de mortalité du cancer bronchique des 35-44 ans est due à l’importante réduction du tabagisme masculin. De plus, constater qu’une personne sur 10.000 entre 35 et 44 ans meurt tous les ans d’un cancer du poumon est-il le signe d’un risque important ?

 

2) Chez les femmes, le taux de mortalité du cancer bronchique était 10 fois inférieur à celui des hommes en 1979 alors que la proportion de fumeurs n’était que de 2,5 fois inférieure. Cet écart, énorme entre les hommes et les femmes, montre que le cancer du poumon ne peut pas être la conséquence quasi exclusive du tabagisme. Il faut savoir que cette différence entre les hommes et les femmes ne se retrouve pas dans les taux de mortalité dues aux maladies de l’appareil circulatoire qui sont considérées pourtant comme étant provoquées à 50% par le tabac.

Le taux de cancer bronchique a triplé entre 1979 et 2008 et cette augmentation n’est pas plus forte pour la tranche 35-44 ans. Ce taux est particulièrement faible car il ne représente que 2,7% des causes de décès chez les femmes alors que 30% d’entre elles fument régulièrement depuis plus de 50 ans.

 

3) On peut constater que la mortalité par cancer bronchique est pratiquement inexistante avant 45 ans. Le tabac serait donc le seul poison mortel qui, pris à très forte dose, ne commencerait à tuer qu’après 30 ans de consommation.

 

Peut-on ajouter que tous les cancers ont une mortalité ne commençant à être significative qu’à partir de 45 ans et qu’il n’y a aucune spécificité du cancer bronchique ?

 

Compte tenu de ces faits incontestables, il semble temps de mettre en cause des études qui n’ont rien de scientifiques, mais au contraire relèvent de la falsification pour ne pas parler de l’escroquerie intellectuelle.

Doit-on s’étonner que depuis quelques années, il n’est plus question de nombre de cas déclarés de cancers du poumon ? Serait-ce parce ce nombre est passé de 16.317 en 1980 à 23.937 en 2005, dernier chiffre connu, soit une augmentation de 47% ?

Cette forte augmentation est-elle compatible avec la forte diminution du nombre de fumeurs depuis 1950 chez les hommes ?    

Le pourcentage de fumeurs réguliers hommes a fortement baissé depuis le milieu des années 50 et cela n'a eu aucun effet sur le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon. Au contraire, ce dernier a même augmenté. Les données qui sont publiées depuis des années sont donc totalement mensongères. Il ne peut plus être établi de lien direct entre la consommation de tabac et le cancer du poumon.

En ce qui concerne les femmes, le taux de mortalité augmente fortement depuis 1970 mais reste inférieur d'un tiers à celui des hommes alors qu'elles sont presque aussi nombreuses à fumer que les hommes depuis près de 40 ans. S'il y avait un lien direct entre la consommation de tabac et le taux de décès par cancer du poumon, on devrait constater depuis 10 ans un taux de décès commençant à stagner à un niveau nettement supérieur.

 

Une statistique des Etats-Unis est également aussi très intéressante. On constate en effet que la mortalité du cancer du poumon n’est pas la même en fonction de la couleur de la peau et ce, depuis que les statistiques existent. En 2006, les asiatiques ont un taux de mortalité de 36 cas pour 100.000 personnes quand les blancs sont à 67 et les noirs à 85.

Les asiatiques ne fumant pas moins que les blancs et les noirs, comment expliquer qu’ils meurent 1,9 fois moins que les blancs et 2,4 fois moins que les noirs d’un cancer du poumon ?

Comment expliquer que le taux de mortalité du cancer du poumon soit encore, de nos jours, près de 2 fois plus importants que celui de la France alors que la lutte contre le tabagisme a été beaucoup plus importante aux Etats-Unis qu’en France ?

Les données sur le tabagisme passif ont été créées pour tenter d’expliquer les cancers bronchiques des non-fumeurs et interdire la consommation de tabac. Tout est parti des Etats-Unis à la fin des années 80 qui annonçaient 60.000 morts pour 265 millions d’habitants en 1992 soit un équivalent en France de 12.000 morts.

Compte tenu des statistiques actuelles, avec de plus en plus de non fumeurs ayant un cancer bronchique, il faudrait annoncer que près de 50% des cancers bronchiques sont dus au tabagisme passif, soit près de 30.000 morts par an. Les intégristes de la suppression du tabac vont-ils aller jusque là ? Ce n’est pas impossible car il leur faudra bien justifier à un moment ou un autre l’incohérence entre la réalité des chiffres du cancer bronchique et les annonces de la mortalité due au tabac. Il y a 10 ans, il était annoncé que le tabagisme passif provoquait 2500 à 3000 morts. Aujourd’hui, on parle de 6000 morts...

Le tabac est devenu le diable qu’il faut combattre par tous les moyens. On est face à un dogme quasi religieux qu’il est totalement interdit de remettre en cause. Les dernières données officielles sur les nouveaux cas de cancer du poumon prouvent qu’il ne peut plus être considéré comme le responsable de l’évolution des cancers du poumon. Mais pour continuer à l’affirmer, on falsifie des études.

Il semble temps de mettre en doute les compétences scientifiques et l’honnêteté intellectuelle de celles et ceux qui ont écrit des rapports sur le tabac et qui ont totalement influencé la population et les responsables politiques.

Tous ces experts pensent-ils comme Yann Arthus-Bertrand, interrogé lors d’une émission de télévision sur les contre-vérités du film d’Al Gore sur le climat, qui affirmait :

 

« Mentir est nécessaire quand c’est pour la bonne cause. »

 

Mentir est-il nécessaire pour obliger la population à arrêter de fumer ?

 

Est-il possible que l’on s’attache un peu plus aux réalités ? Nous avons aujourd’hui le recul nécessaire pour vérifier si ce qui était annoncé il y a 20 ou 30 ans sur les conséquences du tabagisme, était exact ou non. Les faits montrent que c’était faux et que les études présentées actuellement sont falsifiées.

Si l’on prend 10.000 personnes représentatives de la population française de plus de 20 ans au premier janvier 2010 et qu’on suit ces 10.000 toute l’année, on constatera que des milliers d’entre elles fument régulièrement et que des milliers ont fumé pendant des dizaines d’années. Or au 31 décembre, on constatera que 4 personnes seulement sont mortes d’un cancer du poumon, 4 sur 10.000. Doit-on avoir peur de ce « terrible » constat d’autant plus que l’on sait maintenant que le tabac ne peut en être la seule justification ?

Des millions de personnes ont fumé plus de 500.000 cigarettes dans leur vie sans avoir le moindre cancer et en même temps, d’autres ont peur d’être empoisonnés quand ils sont devant un fumeur. Est-ce bien raisonnable ?

Fumer est sans aucun doute nocif pour les poumons, mais la réalité des chiffres montrent que les risques de mortalité sont très loin de ce qui est annoncé.

 Aujourd’hui, dans de nombreux domaines, des personnes guidées par leurs peurs imposent leur manière de vivre à toutes les autres et n'hésitent pas à falsifier les réalités pour se justifier.

Ne serait-il pas temps d’ouvrir enfin les yeux et de réagir?

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 23:53

Toutes les religions affirment qu’elles ne reçoivent aucune subvention de l’Etat.

L’Etat affirme ne donner aucune subvention aux religions.

Est-ce bien la réalité ?

 

Il semble utile de rappeler au préalable certains articles de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat :

 

Article 2.

La république ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

 

Concernant les associations cultuelles créées pour subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice public d’un culte, on peut également lire :

 

Article 19.

Elles ne pourront sous quelques formes que ce soit, recevoir des subventions de l’état, des départements et des communes. Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparation aux édifices affectés au culte public.

 

La loi est très claire, l’Etat ne peut fournir aucune aide financière aux différentes religions pour subvenir à leurs charges de fonctionnement.

 

Et effectivement, les religions catholique, protestante, musulmane et juive communiquent toutes qu’elles ne reçoivent aucune subvention de l’Etat et qu’il leur est nécessaire de faire appel à la générosité de leurs membres.

Ainsi les religions ne vivraient que des dons. On peut pourtant lire, par exemple, sur le site internet du diocèse de Paris :

 

« Si vous voulez donner 150 euros, vous pouvez verser 440 euros (car 290 euros seront déduits de vos impôts). »

 

L’association religieuse reçoit ainsi 440 euros d’une personne qui n’en a donné en réalité que 150 euros. C’est donc bien l’Etat qui paye la différence en acceptant de percevoir moins d’impôts de la personne qui fait un don à son église. En effet, l’Etat accepte que 66% d’un don à une association cultuelle soit déduit de son impôt sur le revenu dans la limite de 20% de son revenu imposable. Une entreprise peut également faire un don à une église. Elle pourra, dans la limite de 0,5% de son chiffre d’affaire, déduire de son impôt sur le revenu ou société, 60% du montant de ce don.

 

Le crédit d’impôt est un coût pour l’Etat. Or cette déduction fiscale est transférée intégralement aux différentes religions.

 

Comment ne pas appeler un tel avantage une aide financière de l’Etat aux églises et donc une subvention sous une forme indirecte. Il semble difficile d’admettre que cet avantage soit conforme à l’article 19 de la loi de 1905.

 

On trouve ainsi des centaines d’associations cultuelles catholiques, protestantes, musulmanes et juives qui reçoivent des dons déductibles à hauteur de 66% de l’impôt sur le revenu des donateurs.

 

Afin de pouvoir bénéficier de cet avantage fiscal sur les dons et legs, une association non cultuelle doit être reconnue d’utilité publique. Or suivant les indications contenues sur le site associations.gouv.fr, pour être reconnue d’utilité publique une association ou une fondation doit oeuvrer pour l’intérêt général et agir sur le plan national. Il semble difficile d’admettre que les associations cultuelles répondent à ces critères. Il s’agit donc d’un privilège donné aux religions. Mais il faut également reconnaître, en consultant la liste des associations reconnues d’utilité publique publiée par le ministère de l’intérieur, que la majorité d’entre elles ne répondent pas non plus à ces critères.

 

La question est de savoir quelle est l’importance de ce financement de l’Etat aux religions, sachant qu’il ne provient pas seulement de déductions sur l’impôt sur le revenu mais aussi sur l’ISF et des exonérations de droits de successions, de mutation et du prélèvement de 20% sur les assurances vie.

 

L’Etat ne donne aucune information sur le montant des déductions et exonérations d’impôts au profit des associations et fondations religieuses. Il est néanmoins évident qu’il se chiffre en centaines de millions d’euros.

 

Toutes les religions en profitent, mais l’église catholique en est la principale bénéficiaire compte tenu de son importance. A ce titre, il est très intéressant d’analyser les éléments qu’elle fournit sur ce sujet. Ils sont édifiants et méritent d’être connus.

 

La consultation du site internet de la Conférence des Evêques, eglise.catholique.fr, permet de connaître les différentes ressources de l’église catholique en cliquant sur « Donner et léguer à l’église catholique ».

 

Il est indiqué au préalable, que la première source de revenus est le « denier de l’église » qui représente « 30% des ressources globale de l’église catholique. Une ressource essentielle destinée à assurer la vie matérielle des prêtres et la rémunération des laïcs salariés. »

En rentrant plus dans le détail, il apparait que les chiffres ne sont pas toujours très clairs, mais il est possible d’en faire une synthèse.

 

On peut ainsi lire sur l’article « Les ressources de l’église » :

 

« En 2007, ont été collectées en France métropolitaine, 481,46 millions d’euros (legs non compris) répartis de la manière suivante :

Denier de l’église (dons collectés annuellement), 208,8 millions (soit 43,4%).

Quêtes, 141,52 millions d’euros (soit 29,4%).

Casuel (offrandes faîtes à l’occasion des mariages, enterrement, baptêmes), 74,28 millions d’euros (soit 15,4%).

Offrandes de messe (dons effectués pour faire célébrer une messe à une attention particulière), 56,86 millions d’euros soit (11,8%). »

 

Le denier de l’église catholique provenant de dons déductibles à hauteur de 66% de l’impôt sur le revenu est de 208,8 millions d’euros, on peut en déduire que l’Etat subventionne indirectement l’église catholique d’un montant de près de 140 millions d’euros tous les ans, ceci représentant 20% de son budget de fonctionnement. Est-ce normal ?

 

D’autant plus que ce ne sont pas les seules aides financières fournies par l’état.

Il est aussi possible pour un particulier de faire un don à l’église dont il déduira non plus 66%, mais 75% de son ISF dans la limite annuelle globale de 50.000 euros.

Suivant la même logique que pour le denier, quand un particulier donnera en réalité 15.000 euros, l’église recevra 60.000 euros parce que l’Etat aura fourni une aide de 45.000 euros. L’avantage est considérable, mais les associations diocésaines n’y ont pas droit. Seules certaines fondations reconnues d’utilité publique peuvent en bénéficier du type de la Fondation Abbé Pierre. L’église catholique possède une telle fondation : la Fondation nationale pour la protection sanitaire et sociale du clergé de France.

 

On peut se demander pourquoi elle a été reconnue d’utilité publique car elle sert depuis 1987 à recevoir des dons permettant aux diocèses de financer une partie de leurs cotisations sociales obligatoires (CAVIMAC) et complémentaires (Mutuelles Saint Martin). Cette activité s’est progressivement étendue aux religieux et religieuses. Son site internet précise également, que la fondation développe des actions pour la création, la mise aux normes et l’agrandissement de maisons de retraites, souvent médicalisées et qu’elle aide d’autres organismes, notamment la Délégation catholique pour la coopération, pour le financement de la couverture sociale des séminaristes volontaires à l’étranger. Pourquoi la couverture sociale des prêtres et des évêques est-elle d’utilité publique ?

 

Une telle fondation a normalement l’obligation de présenter un rapport financier. Or les seuls chiffres disponibles sur son site internet et téléchargeable comme étant le plan d’actions et d’objectifs pour la période 2007-2012, sont ceux de 2006 faisant état d’un nombre de dons reçus de 5922 pour un montant 1.105.909 euros, de l’octroi de 11 prêts pour un montant de 997.296 euros et des subventions accordées de 59.881 euros. Ces chiffres datent donc d’avant 2007, année qui a permis de recevoir des dons déductibles de l’ISF à hauteur de 75% grâce à la loi TEPA.

 

Doit-on s’étonner qu’un membre du Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative française, figure au conseil d’administration de cette fondation et qu’il ne soit pas attentif à ce que cette fondation publie un rapport financier détaillé et à jour ?

 

Juridiquement les associations diocésaines n’ont pas droit à des dons bénéficiant de cet avantage fiscal sur l’ISF. Pourtant, voilà ce qu’on peut lire sur le site internet du diocèse de Grenoble-Vienne :

 

« Donnez du sens à votre ISF en faisant un don au diocèse de Grenoble-Vienne pour ses prêtres...

Pour permettre au diocèse de Grenoble-Vienne de bénéficier de votre don, celui-ci devra être effectué à la Fondation nationale pour la protection sanitaire et sociale du clergé de France qui bénéficie, en qualité de fondation reconnue d’utilité publique, d’un dispositif fiscal particulier. En effet, les associations diocésaines n’ayant pas le statut de fondation, ne peuvent pas bénéficier des dons en réduction de l’ISF. La FNPSSCF reversera au diocèse de Grenoble-Vienne, l’intégralité des dons qu’elle recevra en sa faveur...

Un chiffre...5.645 euros, c’est le coût moyen annuel des cotisations vieillesse et santé pour chaque prêtre du diocèse de Grenoble-Vienne.

Un autre exemple...13.400 euros, c’est le coût moyen annuel de la formation d’un séminariste. »

 

Les cotisations vieillesse des prêtres et la formation des séminaristes peuvent donc être financées à hauteur de 75% par l’état grâce à un transfert d’une fondation habilitée à une association non habilitée à recevoir des dons déductibles de l’ISF. Est-ce bien normal ?

 

Après les dons déductibles à hauteur de 66% de l’impôt sur le revenu et les dons déductibles à hauteur de 75% de l’ISF, restent les legs donné à l’église catholique par testament.

Il faut savoir qu’ils sont exonérés totalement de droits de succession. Ce que l’on lègue à ses enfants ou à sa famille est imposable, mais pas ce que l’on lègue à l’église. Il est intéressant de consulter à ce sujet la brochure explicative « Legs-donations-assurances vie », téléchargeable au chapitre « dons et legs » sur le site internet de la Conférence des Evêques. Il s’agit d’un véritable traité de conseils fiscaux et mérite qu’on s’y intéresse. Voilà ce qu’on peut y trouver :

 

« Quelques recommandations autour du bénéficiaire du legs :

 

 Indépendamment des grandes associations connues, il existe de nombreuses associations de type loi de 1901 autour de l’église que des donateurs souhaitent quelquefois aider : toutes ne sont pas habilitées à recevoir des legs en exonération de droits de succession. Il faut donc s’en assurer. Dans la pratique des dossiers de succession sont bloqués, certains legs ne peuvent être délivrés parce que le bénéficiaire indiqué dans le testament n’est pas suffisamment bien déterminé ou n’a pas la capacité requise. »

 

Il est donc fortement conseillé de léguer à l’église et non aux associations « autour de l’église ». Le premier argument, faut-il s’en étonner, est fiscal grâce au privilège des associations cultuelles. Le deuxième est le risque de blocage du legs. Faire peur est toujours efficace...

 

« Eviter le « legs à mon curé » »

 

Pourquoi ce conseil sans autre explication ?

 

« Eviter le legs pour rénover l’église communale, à moins que ce soit pour le remplacement, l’embellissement du mobilier liturgique, la sonorisation, l’orgue, les bancs, le chauffage, car l’entretien proprement dit de l’église, propriété de la commune, relève de cette dernière. »

 

Ne peut-on pas considérer ce conseil comme scandaleux ? Pourquoi faudrait-il éviter de léguer son patrimoine afin de rénover des églises ?

 

« Legs à une congrégation religieuse : elles sont habilités à recueillir des legs et des donations en exonération de droits lorsqu’elles sont légalement reconnues. Mais un legs à l’association diocésaine peut être réalisé pour que cette dernière puisse promouvoir et favoriser le développement de la vie religieuse dans le diocèse. »

 

Le terme « éviter » n’est pas employé mais il est fort probable que le résultat soit le même, à savoir pousser à un legs au bénéfice exclusif de l’église catholique.

 

« Legs à la télévision catholique : il faut léguer à la « Fondation Notre Dame pour la télévision catholique, siège social à 75018 Paris, 7 rue Saint Vincent (reconnue d’utilité publique).

 

Il est pour le moins étonnant qu’une chaine de télévision religieuse appelée KTO puisse être financée par des legs exempts de tout droit de succession.

Créée en 1999 sous le nom de Société Internationale de Télévision et de Communication, avec des actionnaires prestigieux tels que Hachette, AXA, Studio canal, Lafarge, Belvision, elle a consommé quelques dizaines de millions de capitaux avant de passer en 2008 en association loi 1901. Sur son site internet, il est indiqué qu’après avoir failli cesser d’émettre en 2006 :

 

« Le moment était venu d’adopter un modèle de financement pérenne : l’appel aux dons et le statut juridique qui lui correspond : celui d’une association loi 1901. Depuis avec la même confiance que les ordres mendiants...KTO ne vit que de dons. KTO ne s’inquiète pas parce qu’elle sait pouvoir compter sur vous. »

 

On peut s’étonner que la forme associative soit considérée comme permettant un financement pérenne. De même, se comparer aux ordres mendiants semble légèrement exagéré quand on sait que l’Etat finance plus du tiers de ses charges.

Car sur le site internet de KTO , on trouve la phrase classique : « Un don de 48 euros me coûte 16 euros après déductions fiscales. »

Sont précisés naturellement les 66% d’avantage fiscaux sur l’IR et les 75% sur l’ISF.

 

Comment est-ce possible sachant que l’association KTO n’est pas reconnue d’utilité publique ? Il est indiqué que la Fondation KTO( on ne sait pas si elle est différente de l’association KTO), est placé sous l’égide de la fondation Notre Dame, et c’est naturellement la fondation Notre Dame et non la fondation KTO qui adressera au donateur un reçu fiscal. Pour recevoir des dons bénéficiant d’avantages fiscaux, il n’est donc nullement nécessaire d’être reconnue d’utilité publique. Faut-il s’étonner de voir exploser, depuis quelques années, le montant des dons déductibles de l’IR et de l’ISF ?

On peut également lire sur le site de KTO :

 

« ...Les français passent chaque jour trois heures devant la télévision. Les nouvelles générations sont celles de l’image. Comment passer à coté de ce puissant moyen de diffusion de l’évangile ? N’est-ce pas à nous de prendre les moyens pour qu’elles puissent faire grandir les hommes ? Leur donner envie de connaître le Christ, les Evangiles, son Eglise ?

 KTO, chaine de télévision gratuite, ne reçoit aucune subvention. Elle vit grâce à la générosité des chrétiens. Plus de 100.000 personnes soutiennent déjà la chaine et garantissent son indépendance et la qualité de ses émissions, tout en évitant que ses programmes soient envahis par la publicité. le coût des programmes est 125 fois inférieur à celui des autres chaines généralistes : 12 euros la minute tout compris !

C’est pourquoi la télévision catholique a besoin de trouver chaque jour que Dieu fait, les moyens de financer ses programmes ; nous avons confiance dans l’Esprit Saint et nous avons confiance en vous pour que vive et grandisse la télévision catholique. Pour que l’évangile puisse rayonner dans des millions de foyers, depuis les postes de télévision. »

 

Les responsables de cette télévision ont raison de faire confiance à l’Esprit Saint. Il leur a permis d’être couvert par une fondation reconnue d’utilité publique et d’être ainsi financé essentiellement par l’Etat.

 

Mais revenons à la brochure explicative « Legs-donations- assurances vie ».On peut y lire ces phrases étonnantes :

 

« Non, un legs à l’Eglise ne lèse pas votre famille.

Compte tenu des règles fiscales, tout en faisant un legs à l’Eglise, vos neveux peuvent recevoir le même montant qu’ils auraient eu sans ce legs. »

 

Incroyable, mais vrai. Cela mérite quelques explications.

On ne s’étonnera pas de trouver sur cette brochure un nombre important de modèles de testament destinés sans aucun doute à aider celles et ceux qui ne savent pas comment transmettre leur patrimoine.

Il y en a sept, qui permettent dans tous les cas de figure de léguer son patrimoine à l’église. En voici un exemple :

 

« - Tout léguer à l’Association diocésaine et faire des legs particuliers (à des neveux ou autres)

 

Ceci est mon testament qui révoque toute disposition antérieure.

Je soussignée Madame Claude Marie DURANT, veuve de Monsieur Jean Dupont, née à Boulogne sur Mer (Pas de Calais), le 15 janvier 1928, demeurant à GRAND (85000), 28 rue des Mésanges,

institue pour ma légataire universelle l’Association Diocésaine de..., dont le siège est à (adresse) à charge pour elles de délivrer les legs particuliers suivants, nets de frais et de droits :

Nature ou valeur : ................

 A Mr, Mme ou Mlle :...........................

Nature ou valeur :............................

 A Mr, mme ou Mlle :...........................

Fait à GRAND, le 3 janvier 2006

(signature)

 

NB : Dans ce cas la valeur léguée aux personnes ne doit pas dépasser ce qu’il leur serait revenu après impôts, si elles avaient reçu la totalité de l’héritage. »

 

Ce NB mérite une explication que l’on peut trouver sur le site du diocèse de Coutances et d’Avranches intitulée :

 

« UNE FORMULE ORIGINALE : FAIRE BENEFICIER VOS PROCHES ET L’EGLISE CATHOLIQUE

 

Il y a plusieurs façons d’aider l’Eglise en faisant un legs. Parmi d’autres, cette formule originale mérite d’être mieux connue. Ainsi à titre d’exemple, vous pouvez faire un legs à l’Eglise tout en privilégiant vos neveux (sans frais et droits particuliers). Il existe aujourd’hui une formule simple qui dégage vos proches de tous soucis.

 

Comparons à l’aide du tableau ci-dessous :

 

VOS NEVEUX SEULS

  

Vous disposez d’un patrimoine de 300.000 euros

Vous léguez tous vos biens à vos neveux en supposant qu’ils sont trois.  

Vos neveux paieront 45% de droits de succession, après un abattement personnel de 7818 euros et une réduction sur le montant à payer de 2 398 euros, soit dans notre cas, 122 446 euros.  

Il leur restera net en héritage 177 952 euros (hors frais d’actes).  

Tout le reste va à l’Etat. 

Dans ce cas, votre patrimoine produit en tout 177 952 euros pour vos neveux (et rien pour l’Eglise).

 

VOS NEVEUX ET L’EGLISE

 

Vous disposez d’un patrimoine de 300.000 euros 

Vous faites un legs universel à l’Eglise (Association diocésaine). L’Eglise reçoit le bénéfice de votre legs soit 300 000 euros nets (puisque l’Association Diocésaine est exonérée des droits de succession).

Mais vous souhaitez que vos neveux reçoivent la somme qu’ils auraient eue s’ils avaient hérité directement.

Dans votre testament, vous confiez à l’Association Diocésaine le soin de réserver un « legs particulier » (net de frais et de droits) à vos neveux. Ils toucheront donc 177 952 euros d’ « héritage ».

L’Association Diocésaine s’acquittera, à leur place, des droits de 45% après abattement et réduction, soit 67 126 euros (hors frais d’actes).

L’Eglise gardera pour elle 54 921 euros. 

Dans ce cas, votre patrimoine produit 177 952 euros pour vos neveux plus 54 921 euros pour l’Eglise. 

 

Note : s’il s’agit de parents plus éloignés (au delà du 4ème degré) ou de non-parents, les droits indiqués ci-dessus seront de 60% après abattement de 1 564 euros. Mais attention ! Cette formule n’est pas faite pour détourner la loi, et concerne prioritairement un soutien à l’Eglise. »

 

La démonstration est parfaite et ressemble à une « production  » miraculeuse au bénéfice de l’église. Faut-il s’étonner que l’église n’indique pas que, par cette « formule originale », c’est l’Etat qui est lésé de 54 921 euros ? Il est difficile d’imaginer que des croyants s’opposent à un tel montage puisque l’église leur prouve qu’il est transparent pour leurs héritiers. Ils ne font qu’une bonne action de plus comme le montre ces passages contenus dans la brochure sur les legs :

 

« Pour votre famille, un legs à l’Eglise est un acte chargé de sens, c’est un message de votre part, une affirmation de votre foi, de vos convictions profondes, de vos choix et de vos priorités au-delà de la mort. »

 

« Le testament, dans la Bible, c’est d’abord une alliance, un pacte :

Dans l’Ancien Testament, c’est l’Alliance conclue entre Dieu et son peuple Israël.

Dans le Nouveau Testament, c’est l’Alliance conclue par le Christ, entre Dieu et toute l’humanité,

c’est la nouvelle et éternelle alliance.

Dans une Alliance, chacun s’engage : « Je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. »

Chacun donne et chacun reçoit.

Dieu aime le premier et il nous donne le premier.

Nous ne pouvons que lui rendre. »

 

Pour que le message soit bien compris, sont ajoutés des commentaires de testateurs et d’un prêtre :

 

« Ce que j’ai reçu, Dieu me l’a donné, je veux le lui rendre. »

« Dans ma vie l’Eglise m’a aidé : à ma mort, je L’aide pour qu’Elle vive. »

« Héritier du Christ, je lègue à mon tour à son Eglise. »

« Ce que j’ai reçu de l’Eglise, je Le lui rends. »

 

Un croyant sincère peut-il résister à de tels arguments ? Il faut rendre à Dieu ce qu’il nous a donné en faisant un testament au profit de l’église catholique.

Qui est responsable de cet énorme détournement d’impôts ? S’agit-il d’un abus de droit, d’autant plus que les sommes peuvent être considérables. Il n’est plus question de quelques dizaines ou centaines d’euros mais il peut être question de centaines de millions d’euros que l’Etat accepte de ne pas percevoir pour qu’ils soient portés au crédit des religions. Dans ce cas, faut-il noter également qu’il n’y a aucune participation directe du particulier ? Les montants perçus par l’église proviennent intégralement de l’Etat.

L’église catholique a parfaitement compris le bénéfice qu’elle peut tirer de cet avantage considérable.

On apprend sur le site de la Conférence des Evêques, que les diocèses ont créé un poste de « délégué-legs » :

 

« Depuis 2007, une large majorité de diocèses ont nommé un « délégué-legs » : spécialement mandaté par l’évêque, il a pour mission de promouvoir les legs à l’Eglise auprès des fidèles du diocèse. Ce n’est pas un spécialiste du règlement des successions mais plutôt un communicant.

La conférence des évêques de France a mis à disposition des « délégués-legs » un certains nombre d’outils : ces affiches, flyers, dépliants, panneaux, textes pour internet et pour d’autres supports...reprennent tous les mêmes visuels, mais peuvent être adaptés par chaque diocèse en fonction de ses besoins.

Des outils plus techniques- brochure explicative pour le grand public et pour les notaires...- sont également à la disposition des délégués-legs. Il appartient à chaque délégué-legs de déterminer ce qu’il lui parait le plus adapté à son diocèse : affichage, mailing, réunions d’information, page internet dédiée du site diocésain, rendez-vous avec les notaires, etc. »

 

Il semble difficile de douter de l’efficacité de telles actions qui se passent de commentaires. Il y a tout lieu de penser que les legs représentent pour l’église catholique des centaines de millions d’euros.

 

Les députés qui ont permis ce détournement d’impôts en connaissent-ils le montant ? En tout état de cause, il est impossible aujourd’hui de continuer à affirmer que l’état ne subventionne pas les religions : car si les informations précédentes concernaient l’église catholique, les religions protestantes, musulmanes et juives profitent également des mêmes avantages.

 

Est-ce à l’Etat de participer largement aux frais de fonctionnement des religions comme c’est le cas actuellement ?

 

Il semble nécessaire qu’un débat soit lancé sur ce sujet.

 

 

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